Publié dans Economie

Coupure d’électricité - « La JIRAMA prévient… du désagrément »

Publié le vendredi, 29 octobre 2021

Black-out ou non, tous les quartiers d’Antananarivo et ses environs auront chacun leur lot de coupures pour aujourd’hui, comme l’a annoncé la compagnie nationale d’eau et d’électricité, il y a quelques jours. Effectivement, la JIRAMA vient de sortir un calendrier de ces coupures programmées pour la journée de samedi, en prévision des réparations que la compagnie doit obligatoirement effectuer au niveau de la centrale hydroélectrique d’Andekaleka.

« Afin d’assurer une bonne qualité de la fourniture en électricité, la JIRAMA répare, améliore et renforce les infrastructures au niveau de la centrale hydroélectrique d'Andekaleka. Cette centrale fournit une grande partie de l’électricité qui alimente le réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA) dans la mesure où des coupures de courant surviennent fréquemment sur ce réseau ces derniers jours », expliquent les responsables au sein de la compagnie nationale d’eau et d’électricité. Des coupures qui se sont produites principalement à cause de la vétusté des infrastructures au niveau de cette centrale hydroélectrique, une situation ayant engendré un court-circuit qui a mis le feu aux équipements de la JIRAMA.

Par ailleurs, sachant que la compagnie nationale d’eau et d’électricité travaille en fonction de l’avancée de la nouvelle technologie, ce court-circuit a endommagé les données informatiques contenues dans une autre machine, ce qui a causé le black-out total survenu mardi dernier. Sans parler d’une fissure béante sur l’un des réservoirs de la centrale qu’il faudra impérativement colmater pour ne pas créer une situation encore plus complexe et désagréable par rapport à celle que les usagers supportent déjà à présent. D’autre part, avec le début de la saison des pluies, les coupures de courant pourraient ainsi s'enchaîner à cause du mauvais temps. Pour rappel, ce n'est pas la première fois que le RIA fait face à une coupure généralisée. Ce phénomène est devenu récurrent au cours de ces derniers mois. Cependant, chaque coupure n’a pas duré plus d’une demi-heure. Celle de dimanche était la plus longue parmi celles enregistrées au cours des trois derniers mois.

A renforcer

Il faut savoir que la centrale hydroélectrique d’Andekaleka assure 40 % de l’électricité alimentant le RIA. Dès qu’il y a un quelconque incident, même en ayant touché une seule machine, cela laisse un gap dans la production de courant et induit à des coupures généralisées. Mais en priorité, les travaux, sur le court-terme, à réaliser en cette fin de semaine consistent à réparer la machine endommagée ainsi que la fuite sur la conduite d’eau forcée approvisionnant les trois groupes d’Andekaleka. Cette fuite engendre une perte de 1 000 litres d’eau par minute. Du fait de ces deux énormes interventions, la centrale d’Andekaleka sera suspendue pendant trois jours. Et comme cette centrale assure quasiment la moitié de la consommation d’électricité d’Antananarivo, l’approvisionnement en électricité dans la Capitale et ses environs sera ainsi réduit ce samedi 30 et le dimanche 31 octobre, entre 17h et 21h. Ces coupures, qui seront intermittentes, ne dureront pas plus d’une heure par zone. En plus de la réparation de ces infrastructures, le dégrillage sera également renforcé, tout comme les réseaux, par l’installation de nouveaux transformateurs. A cela s’ajoute l’amélioration des lignes électriques au départ d’Andekaleka ainsi que le dessablage, un projet en perspective. Toutes ces interventions sont réalisées en vue de la mise en service du quatrième groupe d’Andekaleka - doté d’une puissance de 35 MW - qui va renforcer l’alimentation en électricité sur le RIA.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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