Publié dans Economie

Réouverture des frontières - Madagascar joue la prudence

Publié le mercredi, 10 novembre 2021

Les frontières de la Grande île rouvrent progressivement, depuis la fin du mois d'octobre dernier. « C'est une stratégie bien étudiée », confie Tinoka Roberto, ministre des Transports et de la Météorologie, hier, en marge d'une rencontre avec la presse. « Nous avons décidé une réouverture progressive pour voir comment la pandémie de Covid-19 évolue sur le plan international.

Nous avons bien étudié la question avant de décider de permettre la reprise des vols commerciaux, surtout pour éviter de refermer les frontières quelques mois seulement après sa réouverture. D'autre part, nous avons mis en place des mesures pour limiter au maximum tout risque d'une nouvelle vague de contamination dans le pays. La limitation des vols figure parmi ces mesures, sans oublier le maintien des tests PCR obligatoires au départ du pays d'origine mais aussi à l'arrivée à Madagascar et le confinement obligatoire, et ce même si les voyageurs sont déjà vaccinés ou qu'ils ont un pass sanitaire », soutient-il. En effet, à l'heure actuelle, les vols opérés par les compagnies aériennes sont encore limités à deux fréquences par semaine autant au niveau régional avec Air Mauritius et Air Austral, mais aussi au niveau européen opéré par Air France et Air Madagascar. La limitation de ces vols facilite notamment leur gestion et une meilleure application du protocole sanitaire en vigueur dans l'île Rouge.

Même si l'Europe est redevenu le nouveau épicentre de la pandémie, les autorités locales ne prévoient pour le moment aucun changement concernant les vols. Toutefois, elles seront strictes concernant l'application du protocole sanitaire et le respect du confinement obligatoire. De plus, le terminal d'Ivato a déjà été réaménagé pour assurer un meilleur accueil des voyageurs et éviter tout risque.

« Ces renforcements à la fois qualitatifs et quantitatifs consistent à informatiser le traitement du paiement des frais du test PCR, à augmenter le nombre des box pour le paiement des frais du test PCR ainsi que pour la réalisation de ces tests. D'autres mesures seront adoptées au fur et à mesure, toujours dans l'optique d'améliorer la chaîne de traitement des passagers » a détaillé le ministre lors d'une descente à l'aéroport international d'Antananarivo, avant-hier. Ainsi, aucune restriction de voyage n'est encore à l'ordre du jour, aucune liste rouge des pays interdits d'entrée dans le pays. « Nous effectuons une veille quotidienne concernant la situation sanitaire mondiale. Et nous établissons nos restrictions en fonction des classifications faites des pays au niveau mondial, si tel ou tel pays se retrouve dans la liste rouge, verte ou orange » conclut le ministre.  

Rova Randria

Fil infos

  • Affaire des Boeing 777 - Des agents du FBI sur le sol malgache
  • Effet du changement climatique - La jeunesse malagasy présente la réalité
  • 45ème sommet de la SADC  - Une dizaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement attendus au pays
  • Fausses informations - Une mère crie stop !
  • Liberté de la presse - Les propos condescendants du Général Ravalomanana condamnés  
  • Sécurisation foncière - L'Etat mène une offensive numérique
  • Actu-brèves
  • Affaire des Boeing 777 - Deux suspects clés interpellés par la Brigade criminelle
  • Affaire des Boeings 777 - Madagascar sollicite Interpol et le FBI
  • CUA  - Le paiement du salaire des employés assuré malgré la difficulté 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

A bout portant

AutoDiff