Publié dans Economie

Tourisme local à Madagascar  - L’envie du voyage se vulgarise

Publié le dimanche, 14 novembre 2021

Samedi après-midi, alors que toute sa famille se repose à la maison après une longue semaine, Onisoa, 27 ans, rejoint ses amies, Sylvia et Tiana, à Antaninarenina. Ensemble les trois jeunes filles vont visiter le salon Bons Plans Tourisme Madagascar. « Désormais, nous prévoyons de faire un "friendtrip", un voyage entre amies pour la fin de cette année ou au tout début de l’année 2022.

Nous sommes donc venus jeter un coup d’oeil  pour voir les destinations intéressantes et accessibles à notre budget », explique Onisoa. Les trois amies rêvent en effet de ce « friendtrip » depuis plusieurs années déjà. Elles ont alors décidé de commencer à économiser au mois de janvier, sauf que leur rêve a été stoppé net par la deuxième vague de la pandémie de coronavirus. Elles ont tout de même continué à mettre de l’argent de côté pour pouvoir concrétiser leur voyage de rêve. Après quelques mois, elles ont pu économiser 1 200 000 ariary par personne. Elles espèrent ainsi trouver la destination qui leur convient lors de ce salon consacré aux amoureux de voyage. 

Toute comme Onisoa et ses amies, de plus en plus de Malagasy voyagent à travers le pays actuellement. Et le nombre des visiteurs du salon Bons Plans Tourisme Madagascar en est la preuve évidente. De la première édition à la dernière, l’effectif des visiteurs a notamment triplé. Le chiffre est passé de 3 000 à 9 000. « D’autre part, les responsables des sites touristiques, les réserves naturelles, les hôtels mais aussi les diverses infrastructures ont fait le même constat au cours des derniers mois. Les vacanciers malagasy augmentent de plus en plus. La promotion du tourisme national commence alors à porter ses fruits. En dressant un bilan provisoire, nous avons enregistré une hausse de 20 % de touristes locaux en un an seulement. Des résultats complètement réjouissants, surtout que ces chiffres pourraient encore évoluer pour les prochains mois », détaille Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme, en marge de la 4ème édition du Salon Bons Plans Tourisme Madagascar, organisé conjointement avec l’Office national du tourisme à Madagascar. 

Cette affluence des voyageurs nationaux représente plus qu’une bonne nouvelle pour les opérateurs, en attendant la venue en masse des touristes internationaux. Elle leur a permis de se maintenir la tête hors de l’eau durant tout ce temps. Des agences de voyages naissantes comme « Vakansy Tsara sady Mora » ont par exemple fait voyager plus de 300 personnes en un an. De plus, même si les frontières ont réouvert, dans le meilleur des cas, cette venue en masse ne pourrait avoir lieu qu’à partir de la semaine prochaine. Toutefois, les réservations commencent à arriver timidement. Pour l’heure, ces agences continuent d’améliorer leurs offres liées au tourisme national pour que les férus de voyage comme Onisoa et ses amies puissent partir à la découverte du beau pays qu’est Madagascar. En tout cas, les trois amies ont déjà choisi leur destination. Cap sur Toliara ! Et vous, quelle sera votre prochaine destination ?

Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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