Publié dans Economie

Environnement - Madagascar en feu !

Publié le lundi, 15 novembre 2021

Ankarafantsika, Zombitse, Mandraka, Andasibe... Ce ne sont que des exemples voire des échantillons de feux de brousse qui se sont déclenchés à Madagascar en un mois. Effectivement, ces feux sont loin (mais très loin) de refléter la dure réalité sur le terrain. Ils ne représentent même pas un dixième des feux actifs dans les quatre coins du pays. Pour la journée d’hier par exemple, on a pu observer sur le site de la plate-forme Firecast Conservation International que plusieurs centaines de feux sont actifs. Firecast utilise notamment les satellites pour localiser les feux et les perturbations forestières. Elle fournit donc des données en temps réel sur le sujet pour alerter les autorités. En se basant sur ces données, c’est tout Madagascar qui est en feu. Et ce n’est pas la première fois ! Et c’est bien là le problème. La situation se répète d’année en année alors que les zones forestières, elles, continuent de diminuer à vue d’œil.  La Grande île ne possède plus aujourd’hui que 10 % de ses forêts primaires.
Dans ce sens, c’est plus seulement la partie Ouest du pays qui subit les feux de forêts à l’heure actuelle, la zone Est est également en proie aux feux. Rien que durant la fin de semaine, deux feux se sont déclarés dans cette zone. Le premier incendie a eu lieu vendredi dernier à Manantsara, jusqu’à côté du barrage hydroélectrique de la JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy) dans le Fokontany de Mandraka. Deux hectares de forêts ont été complètement brûlées. Le second feu s’est ensuite déclenché avant-hier. Les deux feux ont vite été maîtrisés par les équipes du ministère de l’Environnement et du Développement dépêchées sur place. Les incendies n’ont alors pas duré plus d’une journée. Mais dans d’autres localités, les feux peuvent faire des ravages.
Sécheresse, hausse des températures, retard de la saison des pluies, pollution de l’air... Le pays subit de plein fouet aujourd’hui les impacts de cette déforestation intensive et du changement climatique. Ainsi, la sensibisation ne suffit plus. Les actions de préservation des zones forestières restantes doivent être renforcées, en parallèle avec les mesures d’accompagnement. Où en est la régularisation et l’assainissement de la filière bois ? Qu’en est-il des alternatives au charbon et aux bois de chauffe ? A la COP26, Madagascar s’est engagé à préserver ses ressources forestières restantes. Le nouveau Programme national de reforestation suffira-t-il pour protéger les ressources restantes et reverdir la Grande île ? Des actions concrètes doivent être entamées dès maintenant pour éviter que la situation ne continue de s’aggraver.
La Rédaction

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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