Publié dans Economie

Redressement judiciaire d’Air Madagascar et Tsaradia - Que les créanciers se manifestent !

Publié le vendredi, 19 novembre 2021


La Justice statue en faveur de la demande de la compagnie aérienne nationale malagasy. Le Tribunal de commerce d’Antananarivo a prononcé avant-hier, le redressement judiciaire d’Air Madagascar mais aussi de sa filiale domestique, Tsaradia. Il a ainsi fixé la date de cessation de paiement de la compagnie aérienne malagasy pour le 19 octobre dernier, contre le 14 octobre pour Tsaradia. Le Tribunal nomme également Rivo Razafindrakoto comme juge-commissaire, tout en désignant Andriafenosoa Hasina Ramanandriana et Hervé Randriamananandro comme syndics. Pour les prochains mois, ces personnes nommées vont faire un état des lieux des dettes des deux compagnies aériennes. D’après les explications fournies par notre source, une annonce sera publiée dans les différents journaux locaux. « A travers cette annonce, ces personnes feront donc appel à tous les créanciers des deux compagnies. Ces créanciers devront envoyer respectivement un dossier détaillant ce qu’Air Madagascar et Tsaradia leur doivent. Chaque dossier sera ensuite passé au peigne fin par le juge-commissaire. Après avoir analysé chaque dossier, il élaborera enfin une liste définitive des créanciers des deux compagnies », explique-t-on.
D’une durée de deux à trois mois, cette démarche permettra de fixer le montant total exact des dettes des deux compagnies. Elle permettra également de vérifier si ces dettes s’élèvent effectivement à plus de 80 millions de dollars. « Une fois cette liste définitive élaborée, elle sera présentée au Tribunal de commerce pour vérification », rajoute notre source. En effet, face à l’incapacité de la compagnie à s’acquitter de ses dettes, Air Madagascar a demandé l’aide du Tribunal du commerce. Depuis le 13 octobre dernier, ce dernier a ainsi enclenché la procédure collective d’apurement des passifs. Par cette procédure, trois cas pouvaient se présenter. Dans le premier cas, la cessation de paiement n’est pas encore nécessaire. Dans le second cas, le Tribunal opte pour le redressement judiciaire et propose ainsi les moyens pour redresser la compagnie. Et dans le troisième cas, le Tribunal juge qu’il n’y a plus rien à faire et opte pour une liquidation judiciaire.
« Il faut noter que la procédure de redressement judiciaire consiste justement à redresser une entreprise qui connaît des difficultés économiques. L’entreprise connaît peut-être des dettes. Elle peut donc demander à être redressée. Ainsi, elle doit, dans cette optique, présenter un plan de redressement qui comprendra toutes les mesures proposées pour un éventuel redressement de la société », explique Ranto Rasolonjanahary, consultant juridique.
Pour le moment donc, pour cette année, en se basant sur les procédures à suivre, il n’est pas question de licenciement. Tous les employés, autant ceux de Tsaradia que d’Air Madagascar, pourront encore continuer de travailler. Selon les informations recueillies, ils travaillent tous à temps plein actuellement et perçoivent un salaire « normal » depuis le mois dernier. En tout cas, les prochains mois seront décisifs.
La Rédaction

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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