Publié dans Economie

Pollution de l’air - Antananarivo entourée de feux

Publié le dimanche, 21 novembre 2021


Cela fait trois semaines que la Capitale est asphyxiée par la pollution. Le smog n’a toujours pas quitté le ciel d’Antananarivo, et cela depuis des jours. Les bulletins de surveillance de la qualité de l’air dans la ville ne cessent de mettre en garde la population, mais surtout les personnes sensibles sur les risques de cette dégradation de la qualité de l’air. « Pour les trois prochains jours, les conditions météorologiques devraient rester favorables à l’accumulation de polluants, et la qualité de l’air devrait rester malsaine pour les personnes sensibles à la population de l’air comme les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes atteintes de problèmes respiratoires et cardiaques», répète le service des recherches hydrométéorologiques depuis plusieurs jours. La soirée de pluie de la semaine dernière n’a donc pas réussi à dissiper les particules polluantes. Elles sont trop nombreuses pour être dissipées en une seule fois. Pour cause, en pleine saison de feux de brousse, si Madagascar brûle, la Région d’Analamanga est particulièrement entourée de feux. La semaine dernière en effet, l’on pouvait observer sur le site de Firecast Conservation International tous les feux dans cette partie du pays. Ce site utilise notamment des observations par satellite pour localiser les feux et les perturbations forestières.
Antananarivo se retrouve ainsi entourée par plus d’une dizaine de feux de brousse, sachant que ces derniers sont les principales causes de la dégradation de la qualité de l’air dans la grande ville en plus des gaz d’échappement et de l’incinération de déchets à l’air libre, sans oublier les fumées dégagées par les industries. Pourtant, malgré tout cela, le vice-ministère en charge de la Reforestation ne considère pas encore la gravité de la situation. «En observant bien, les feux de brousse ont drastiquement diminué cette année, sauf qu’on en parle constamment sur les réseaux sociaux, on extrapole même. Et au final, nous avons l’impression que la situation est extrêmement grave. Mais non, tout cela est une question de communication. Nous pouvons même vérifier avec les chiffres enregistrés», soutient Haingosoa Hortensia Antoinesie, vice-ministre en charge de la Reforestation, lors d’une rencontre avec la presse, la semaine dernière. Alors que la semaine dernière par exemple, les autorités ont constaté une hausse inquiétante du nombre d’enfants qui souffrent de problèmes respiratoires. Mais là, il n’est pas question d’augmentation ou de réduction du nombre de feux de brousse. Le vrai problème est que les zones forestières du pays continuent de diminuer de manière considérable. Ainsi pour Analamanga, elles ne suffisent plus pour capter la pollution et la pluie. Et cela a des impacts directs sur les conditions de vie de la population.
L’heure est grave ! L’heure n’est plus aux sensibilisations mais aux actions ! Qu’est-ce-que les autorités concernées vont faire concrètement pour diminuer la pollution de l’air à Antananarivo ? Il faut prendre des décisions fermes pour avoir des résultats immédiats, sinon, toute la population de la Capitale va mourir asphyxiée.
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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