Publié dans Economie

Secteur BTP - Le prix du ciment « durcit » 

Publié le mercredi, 24 novembre 2021

Figé. En pleine phase de finition des travaux de construction de son château d'eau pour s'assurer de l'approvisionnement en eau quotidien, à défaut d'un service continu de la compagnie nationale de l'eau, Andriamihanta Rakoto, un médecin habitant du côté d'Atsimodrano vient de se rendre compte qu'il serait bientôt à court de sacs de ciment. Un stock qu'il s'est constitué il y a déjà quelques mois et qu'il devra alors réapprovisionner s'il veut que le château d'eau soit opérationnel avant les périodes de sècheresse.

Grand fut son étonnement lorsqu'il se rend chez son quincailler habituel en s'apercevant que le prix d'un sac de 50kg de CPA frôle encore et toujours les 40.000 ariary. « Pour un ciment de type CPA, il faudra que je débourse exactement 38500 ariary si en début d'année le même produit ne coûtait pas plus de 25.000 ariary. Durant les derniers mois où les prix étaient en forte hausse, je n'y ai pas vraiment prêté attention dans la mesure je me suis constitué un stock assez confortable en attendant les prévisions de baisse annoncées par les autorités en matière de matériaux de construction, surtout le ciment. Mais je vois que l'on est encore loin du compte », déplore notre médecin. En effet, selon le ministère en charge du Commerce, le prix du sac de ciment ne doit pas dépasser 29.000 ariary à Antananarivo s'il pourrait coûter un peu plus, autour de 30.000 ariary le sac, dans les localités où les frais de transport sont plus élevés. Des prévisions de prix annoncées après une importation massive de ce produit effectué par la société State Procurement of Madagascar. 

Régulation 

Société dont l'objectif est de réguler les prix sur le marché local en cas de hausse de tel ou tel produit de première nécessité. Au départ de Toamasina, le sac de ciment de la marque Lucky importé par l'Etat coûte 23.000 ariary. Le prix au consommateur devrait ensuite varier en fonction des localités et des frais de transport. Pour rappel, face à la hausse continue du prix du ciment, l'État à travers le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation et la société State Procurement of Madagascar a importé une cargaison de 35.000 tonnes de ciment et une partie de cette cargaison a été déjà acheminée vers les différentes régions du pays. Questionné sur la disponibilité de ce ciment importé par la SPM, le quincaillier d'Andriamihanta Rakoto confie qu'il s'approvisionne toujours chez son grossiste habituel et que ce dernier n'a pas encore eu l'occasion de voir débarquer les ciments à moindre prix annoncé. De même pour certains de ses homologues tananariviens qui se retrouvent ainsi dans l'obligation de maintenir le prix prohibitif dicté par le marché actuellement. Pourtant, pour réguler le marché après les importations massives, des contrôles de prix seront menés en permanence. Les contrevenants et les spéculateurs ont déjà été avertis et même si les contrôleurs et commissaires du commerce du MICC veillent au grain depuis plusieurs mois en sillonnant toutes les régions, en procédant à des vérifications et des investigations, le prix du sac de ciment reste inaltérable tel le béton.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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