Publié dans Economie

Energie  - Prix exorbitant des équipements solaires

Publié le vendredi, 07 janvier 2022

Face à la situation actuelle, à savoir les défauts d’approvisionnement en électricité qui s’intensifient de jour en jour, les usagers tentent de trouver des alternatives afin de maintenir leurs emplois et autres activités nécessitant l’utilisation de l’électricité à temps plein. Alternative coûteuse. C’est de cette façon que la plupart des Malagasy conçoivent le recours à la source d’énergie solaire.

L’usage des panneaux solaires est pourtant primordial pour échapper aux problèmes persistants de l’approvisionnement en électricité sévissant dans la Grande île. « En tant que travailleurs indépendants, mes clients, majoritairement installés à l’étranger, ne veulent rien savoir par rapport à ce qui se passe chez nous concernant ces " black-out ", délestages ou autre coupure technique. Ce qu’ils veulent, c’est juste que le travail soit accompli. Et quand on est payé au prorata, il serait difficile de survivre en ces temps de crise énergétique », déplore Ndrina Rahabeson, développeur. 

Ce dernier qui est allé prospecter pour le prix d’une batterie solaire, est resté bouche bée face aux tarifs de ce produit qui sont proposés dans les magasins spécialisés en équipements solaires. « Pour une batterie de 150 Ah, il faut prévoir un peu plus d’un million d’ariary. Cette somme correspond littéralement à la moitié du budget mensuel familial qu’il faudra débourser pour garantir la continuité de l’approvisionnement en électricité en cas de délestage. Dépense que peu de gens peuvent se permettre », déplore notre développeur freelance. Le taux d’ensoleillement, nécessaire à la production d’électricité, est en moyenne de 7,6 kWh par jour et par mètre carré. C’est trois fois plus par rapport à celui de certains pays voisins de la Grande île. Raison pour laquelle il faudrait vulgariser l’usage du panneau solaire. Concernant ce dernier, il faut prévoir dans les 600 000 ariary pour disposer quotidiennement pendant 12 heures l’équivalent d’une dépense en énergie domestique de 300 watts, incluant par exemple l’utilisation de 5 ampoules Led de 7,5 watts et la télé, mais à condition que son écran soit plat et ne dépassant pas les 21 cm. 

Par ailleurs, l’Etat encourage déjà le recours à cette source énergétique malgré un coût d’installation largement supérieur au pouvoir d’achat d’un Malagasy moyen, et ce, malgré des allègements fiscaux par rapport à l’importation d’équipements solaires. Par ailleurs, bien que les autorités aient fait des campagnes de sensibilisation allant dans ce sens envers les producteurs, qu’ils soient domestiques ou semi-industriels, bon nombre d’entre eux, par méconnaissance ou par scepticisme, ne déclarent pas leur production. La disponibilité de telles informations est pourtant déjà un pas vers l’atteinte des objectifs de la Nouvelle politique de l'énergie (NPE) dans le domaine de la transition énergétique. Cependant, avant d’acheter un panneau solaire, il faut savoir quels sont les appareils utilisés régulièrement. Même les fers à repasser qui ne sont utilisés que rarement, doivent être mentionnés. Ainsi, on peut prendre référence de la puissance du matériel correspondant. Puis, en effectuant un bon calcul, il serait envisageable de réduire le coût de la consommation, que ce soit pour les professionnels que pour les particuliers, dans la mesure où les dépenses énergétiques représentent 45 % des charges fixes des industries et 25 % des dépenses au niveau des ménages. Certainement, le panneau solaire est l’énergie renouvelable la plus prisée actuellement, notamment en milieu rural.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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