Publié dans Economie

Filière « sucre » - Une stratégie nationale de développement en gestation

Publié le lundi, 10 janvier 2022


Négligeable. La production de sucre à Madagascar reste encore faible. Effectivement, notre pays ne produit que 90 000 tonnes de sucre contre 200 000 tonnes de besoins annuels. Actuellement, notre production se chiffre à 97 000 tonnes. Les Malagasy ont pourtant besoin de consommer 211 000 tonnes, sachant que la demande est croissante. Il y a donc un gap de 114 000 tonnes de sucre à combler pour satisfaire les consommateurs. C’est pourquoi Madagascar importe en moyenne 100 000 tonnes de sucre par an venant du Brésil, de Thaïlande et d’Afrique du Sud. A l’heure actuelle, 64 % de ce produit vendu sur le marché sont importés.
De plus, les Malagasy préfèrent consommer du sucre blanc importé à cause de son pouvoir sucrant, même si ce produit coûte plus cher par rapport à notre sucre roux. Il est indéniable qu’en termes de marketing, il serait préférable de satisfaire les consommateurs même si cela nuit à notre balance commerciale. Raison pour laquelle la nouvelle Stratégie nationale d’adaptation du secteur sucrier ou SNASS vient d’être adoptée récemment en Conseil du Gouvernement. La finalité de cette stratégie est de « développer une filière "sucre" à la fois durable, résiliente face au changement climatique et créatrice d’emplois, ce qui permettra à Madagascar, à l’horizon 2031, de satisfaire son marché national et d’exporter du sucre de qualité, tout en respectant l’environnement ». Pour ce faire, cette stratégie est axée sur quelques axes prioritaires dans un délai d’exécution étalé sur une décennie.
En ce qui concerne les quatre objectifs stratégiques, le premier objectif consiste à renforcer les acteurs de la filière pour qu’ils mettent en place un environnement favorable au développement du secteur « sucre ». Quant au deuxième, il s’agit d’assurer l’autosuffisance en sucre. La nouvelle SNASS prévoit également de développer l’exportation dans son troisième objectif stratégique. Les objectifs opérationnels de ce volet tournent autour de deux axes principaux, à savoir la réorientation de la filière vers l’exportation de sucre labelisé et la nouvelle politique de communication sur le rhum malagasy afin d’augmenter le volume des exportations. D’ailleurs, l’industrie sucrière est en train de renaître dans la Grande île, pour ne mentionner que l’industrie sucrière à Brickaville. Fermée depuis plusieurs années, cette usine a été réhabilitée, ce qui va permettre de réduire nos importations de sucre. Avec son potentiel agricole, Madagascar pourrait devenir un pays exportateur de sucre, au même titre que l’île de La Réunion si l’idéologie dominante en matière de commerce reste le libre-échange, et donc la mise en concurrence des travailleurs.
Hary Rakoto

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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