Publié dans Economie

Permis minier - Les petits opérateurs restent dans l’inquiétude

Publié le vendredi, 18 février 2022

Crainte. Les petites langues se délient. En plus du gel de l’octroi de nouveaux permis minier, seul les renouvellements des permis de recherche (PR) sont pour le moment autorisés. Les permis d’exploitation restent ainsi en suspens, selon certains opérateurs de petite envergure. « Nous travaillons toujours dans la crainte qu’on se fasse retirer nos permis avec la situation du secteur qui reste encore et toujours dans le flou », déplore le propriétaire de quelques carrés miniers dans le sud du pays. Ce dernier confie avoir pour le moment beaucoup de difficultés concernant les procédures administratives pour le renouvellement de son permis.

Pour rappel, à l’époque où il y avait encore un ministre des Mines titulaire, ce dernier avait annoncé la possibilité que la délivrance des permis miniers pourrait coïncider avec la sortie du nouveau Code minier. Code qui est, pour l’instant, toujours en suspens alors que les réformes ont été annoncées il y a déjà un moment. A notre opérateur de rajouter que le gel de la délivrance des permis comporte des avantages et des inconvénients. Dans ce sens, il a souligné que malgré la suspension de la délivrance, il y a toujours eu des exploitations illicites un peu partout. La raison de cette réforme repose surtout sur le fait que les retombées de l’octroi des permis sont peu palpables. La délivrance de nouveaux permis devrait ainsi encore attendre. 

Aux derniers chiffres, les ressources minières ne pèsent que 4,68 % sur le PIB. « Contrairement aux autres secteurs, le secteur minier peut contribuer à la relance économique même en ces temps troubles », argue notre propriétaire de carrés miniers. Par ailleurs, 3 547 permis miniers ont été délivrés depuis les années 2000 et sont en circulation dans le pays. La délivrance de nouveaux permis est suspendue depuis 2011. Ventes et cessions de permis en tout genre animent ainsi les petites exploitations. Ce qui intrigue ces petits opérateurs, c’est qu’il n’est pas possible pour l’Etat de supprimer ces permis à valeur spéculative. Conséquence : il y a des investisseurs qui sont bloqués dans leurs démarches à cause de la suspension de l’octroi du précieux sésame. Il s’agit alors pour les autorités d’entreprendre des assainissements en mettant en place de nouveaux cahiers de charges sur les conditions d’octroi des permis de recherche et d’exploitation, en insérant notamment de nouveaux plans-types de formulaires à remplir, plus professionnels, afin de baliser au moins le laisser-aller. Par ailleurs, la réforme du Code minier entamée depuis près d’un an ne se présente pas encore à l’horizon. 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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