Publié dans Economie

Produits de première nécessité - Les prix continuent de flamber

Publié le mardi, 15 mars 2022

Incontrôlable. Pas moins de 3 000ar le kilo, le prix du « vary gasy » devient prohibitif pour les ménages à faible revenu, autant pour l’huile, le sucre, ou encore les savons en poudre qui sont passés de 200ar à 300ar le sachet pour la plupart des marques. Cette flambée du prix touche presque la totalité des PPN. « Les couches pour bébé qui étaient à 700ar l’unité s’achètent à présent à près de 1000ar dans certaines épiceries. Les petits biscuits à 200ar que nous avions l’habitude d’acheter à nos enfants coûtent maintenant le double.

Et je ne parle même pas du prix du charbon de bois qu’on n’arrive plus à acheter par sac de 50kg mais seulement désormais au détail. On ne sait plus où donner de la tête » s’attriste Marina, une mère de famille habitant du côté de Tanjombato. Une hausse inexpliquée selon la plupart des épiciers et autres détaillants que nous avons approchés. Interrogés sur les raisons de ces diverses hausses de prix, surtout du riz en l’occurrence, les commerçants affirment qu’ils ne font qu’appliquer une hausse qui partait des grossistes de produits de première nécessité. Un autre détail intrigue les consommateurs. Dans un quartier, par exemple, les prix affichés sur les étals sont quasiment les mêmes. A croire que ces détaillants se sont pratiquement donné le mot. « Le taux de la hausse environne les 25% », estime une commerçante. Cette commerçante, elle-même, avoue avoir été surprise par l’augmentation du prix chez ses fournisseurs, lorsqu’elle a fait son approvisionnement au marché d’Anosibe, le week-end dernier. Selon certains observateurs, la guerre en Ukraine commence déjà à avoir des conséquences sur le porte-monnaie des familles ici à Madagascar. Cependant, pas de pénurie à craindre, mais des hausses de prix, en raison de la flambée des coûts de certaines matières premières agricoles. Parmi les produits qui pourraient subir les plus fortes hausses : les produits de boulangerie-pâtisserie, en raison de la flambée du cours du blé. « Les boulangeries ont du stock de farine. L’augmentation ne se verra pas tout de suite en boutique. Mais c’est une question de semaine », précise un analyste. Le porc et l'huile devraient également subir une hausse des prix, à cause du maïs et du tournesol qui pourraient ne pas être plantés en Ukraine ces prochains mois. Le pays en est respectivement le quatrième et le premier exportateur mondial. Les prix du lait, du beurre, de la crème ou des œufs pourraient également partir à la hausse, en raison des coûts supplémentaires déjà observés pour nourrir les vaches et les poules dont la plupart des intrants constituants l’alimentation sont encore à importer pour la plupart des professionnels de l’élevage à Madagascar. Ainsi, localement, malgré le fait que le ministère du Commerce et de la Consommation affirme que les prix sont maîtrisés d’après les contrôles effectués, les commerçants dictent toujours leurs lois malgré tout et au détriment des consommateurs. 

H.R.

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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