A court terme, les capacités de sièges disponibles à destination de Madagascar doivent être décuplées. Les statistiques hebdomadaires fournies par le ministère indiquent près de 3 500 sièges au départ de la France, un peu plus de 700 depuis l’Italie, 2 304 pour Maurice, 2 240 pour La Réunion, et entre 300 et 800 pour Mayotte, l’Ethiopie et Kenya, ce qui fait environ 10 000 sièges disponibles chaque semaine et un peu plus de 42 000 par mois.
Cependant, depuis le début de cette année jusqu’à l’annonce de la réouverture tous azimuts des frontières, soit tout un trimestre, Madagascar n’a enregistré que 40 014 arrivées avec un faible taux de visas touristiques. Ainsi, en concertation avec les groupements professionnels du tourisme et les compagnies aériennes, diverses actions ont été déployées pour renforcer les actions de promotion qui accompagneront cette multiplication des arrivées. Prochainement, il y aura des éductours qui rassembleront des centaines de tours opérateurs professionnels d’envergure mondiale. Une dizaine de villes touristiques seront concernées par ce programme qui sera effectué au cours du deuxième semestre de cette année afin de préparer le terrain pour la période de fin d’année et la saison 2023.
A cet effet, des catalogues thématiques relatifs à divers produits touristiques ont été élaborés afin de faciliter aux tours opérateurs ainsi qu’aux revendeurs de la destination Madagascar la présentation des offres disponibles. Déclinés en plusieurs thèmes, ces catalogues recouvrent les circuits, les séjours, les festivals et les offres disponibles en matière de tourisme d’affaires. Par ailleurs, ils sont en libre consultation et téléchargeables sur le site de l’Office national du tourisme de Madagascar.
Pour le moment, l’ouverture des frontières n’a pas drainé du monde comme les opérateurs touristiques l’auraient souhaité. Celle-ci se fait de manière progressive avec un nombre restreint de vols. En moyenne, les touristes ne représentent que 10 % des places dans les avions. Les compagnies aériennes et les lignes desservant directement l’Europe vers Nosy Be, ou depuis l’Afrique et l’Asie vers la Grande île ne sont pas encore dans leur plein potentiel. Pour illustration, le tourisme n’a généré que 7,3 millions de DTS au premier semestre 2021, contre 95 millions de DTS sur la même période en 2020.
La relance effective de ce secteur dépend également de la stabilité politique et de la gouvernance du pays.
Il faudra ainsi tout remettre en œuvre pour redorer la destination Madagascar.
Hary Rakoto