En terme général, la conceptualisation de l’e-gouvernance a conduit Madagascar à des défis majeurs. La Grande île s’est engagée à moderniser et à consolider son administration publique autour des axes stratégiques comme la fourniture d’un niveau de sécurité suffisant pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, renforcer l’Etat de droit, réduire la corruption, établir un processus budgétaire efficace et efficient, renforcer les prestations au niveau de services publics, décentraliser l’administration publique et enfin devenir une Nation ouverte au progrès.
Par ailleurs, la digitalisation est actuellement une préoccupation majeure des entreprises et de l’administration. Peu d’organisations font aujourd’hui l’économie de projets de numérisation, qu’ils en soient au stade de la réflexion ou de la mise en œuvre. Parmi les priorités du Gouvernement malagasy figurent l’amélioration du climat des affaires et la facilitation des investissements. Cela implique la mise en œuvre des réformes légales, réglementaires et procédurales afin d’accélérer les délais de traitement et de faciliter les procédures administratives. Dans cette optique, une réforme d’envergure a été lancée depuis plusieurs années afin de mettre en place un système d’e-gouvernance qui mènera Madagascar vers la digitalisation de son administration publique.
Toutefois, de tels projets nécessitent un travail important en amont afin de savoir s’il est possible de basculer des pratiques internes impliquant l’utilisation de papier vers des mécanismes entièrement ou partiellement dématérialisés. Le jeu en vaut toutefois la chandelle. La digitalisation présente de nombreux avantages, notamment l’amélioration de l’empreinte carbone au service client, l’optimisation des coûts, à l’image des entreprises ou encore à la conformité de celles-ci aux lois et règlements. Dans cet article, nous nous concentrons sur l’intérêt de la numérisation pour l’environnement et le respect des règles légales et réglementaires, tout en soulignant quelques limites juridiques quant à l’adoption d’un système entièrement « paperless ».
Pour rappel, en 2006, un Programme national E-gouvernance (PNEG) a été validé au niveau national. Concrètement, ce programme a pour objectifs de renforcer l’efficacité de l’administration par les TIC (administration électronique), d’améliorer les prestations des services publics par les TIC (services électroniques) et de dynamiser la participation citoyenne et l’interaction administration/citoyen par les TIC (démocratie électronique). L’objectif global du PNEG est de garantir - par l’usage des TIC - l’intégrité de l’Etat, l’efficacité de l’administration et la participation citoyenne privilégiée par la bonne gouvernance.
La Rédaction