Publié dans Economie

Carburant - Le prix d’achat supérieur au prix de vente à la pompe

Publié le jeudi, 02 juin 2022

Le prix du litre du carburant dans le monde continue de s’envoler tandis que les consommateurs malagasy restent toujours dans la préoccupation par rapport à ce que serait le taux de la hausse qui sera inévitable et surviendra sous peu. Ainsi, jusqu’à présent, les questionnements demeurent. Au lendemain de la déclaration des autorités quant à l’incontournable hausse du prix du carburant, l’incertitude tend à gagner le portefeuille des usagers.

Et comme Madagascar est encore loin d’être autonome en matière d’énergie fossile, le pays qui se trouve encore dans l’obligation d’importer son carburant à hauteur de 100% ne peut alors échapper au bon vouloir du prix du pétrole d’outremer. Jusqu’à présent Oman Trading, une société basée au Sultanat d’Oman reste l’importateur unique, agréé, de carburant pour la Grande île. Autant à la source de leur approvisionnement que sur le régime fiscal le long du différentiel des coûts. A noter que présentement, le prix d’achat du litre d’essence dans le pays fournisseur oscille aux environs de un euro le litre. D’un autre côté, le prix de vente à la pompe à Madagascar est sensiblement équivalent à son prix d’achat chez le pays fournisseur. Ainsi, dans le cas de figure qui se présente en ce moment, le transport, la distribution et les autres frais supplémentaires ne sont pas encore pris en compte dans le prix à la pompe qui est ainsi loin de refléter la réalité. Entre l’achat et la vente, les opérateurs ont ainsi du mal à retrouver leurs comptes. Pour sauver la mise jusqu’à présent, c’est donc encore à l’Etat de combler le déficit en compensant le groupement des pétroliers à hauteur de la différence entre le prix réel et celui qui persiste à la pompe. Selon un des représentants des pétroliers : « Si les dettes de l’Etat envers les pétroliers s’étaient presque apurées à l’époque de la Covid où le prix du baril a fait une chute libre, cette même dette s’alourdit peu à peu à présent ». Pourtant, le marché est dynamique. Il est compliqué d’avancer des chiffres avec précision pour ce qui est de la hausse qui s’appliquera prochainement. Tout dépend du dénouement des négociations éternelles entre l’Etat et les opérateurs pétroliers. Pour rappel, depuis 2017, les prix affichés dans les stations-services étaient en effet quasiment en dessous du « prix de référence calculé » (PRC) issu de la structure des prix, prenant notamment en considération le cours du pétrole sur le marché international, celui de l’ariary mais aussi les marges et les taxes. Cette différence a ainsi creusé le passif envers les entreprises. Pour éviter de rembourser de sa caisse, l’Etat se sert de la différence entre les deux prix à son avantage pour payer ce passif. Lorsque le PRC est inférieur au prix affiché dans les stations-services, les marges obtenues par les compagnies pétrolières serviront ainsi à l’apurement du passif. Pour le moment, le taux de la hausse pour l’essence malagasy reste incertain même si les opérateurs ont expliqué à un moment qu’ils enregistraient des pertes environnant les 2 000 ariary par litre dans la conjoncture actuelle.

La rédaction

 

Fil infos

  • Ampasamadinika - Un père viole sa fille pendant 19 ans
  • Stabilité politique - Le Président appelle à la prise de responsabilité des gouverneurs
  • Elus IRMAR Tanà - Solidarité réaffirmée derrière le Président
  • Municipales à Antananarivo - Le verdict officiel connu en fin de semaine
  • Député Hubert Rakotoson - « Mahanoro ne verse pas dans l’opposition »
  • ACTUS BREVES 5017
  • Actu-brèves
  • Travailler à Maurice - Recrutement suspendu
  • Journée des officiers - Unité et patriotisme au cœur du discours du Chef de l’Etat
  • Contentieux électoraux - L’Opposition cherche à influencer l’opinion publique

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Paradigme spécial !
    Les Partenaires techniques et financiers (PTF), délégation de l’Union européenne, France, Royaume Uni, Allemagne, Japon, Corée du Sud, Etats-Unis, Canada englobés dans ce qu’on appelle la Communauté internationale s’interrogent pourquoi la Grande île ne parvient-elle pas à se décoller ! Ils ont adressé à l’intention des dirigeants du pays, des leaders politiques, des intellectuels, de la presse, de l’opinion publique en général, une étrange sinon inédite lettre leur posant la question : « pourquoi Madagascar se trouve-t-il dans de telle situation ? ». Une situation de misère intenable alors que le pays dispose des atouts divers et multiples que certains n’en peuvent pas se permettre d’avoir entre les mains ! En fait, il s’agit concrètement d’une interpellation directe de la Communauté internationale à l’encontre des dirigeants et des responsables à tous les niveaux du pays. Une mise en réflexion de chacun sur la gravité de la situation dans laquelle les…

A bout portant

AutoDiff