Publié dans Economie

Secteur halieutique - Présentation des axes de développement prioritaire

Publié le vendredi, 19 août 2022


Au bilan. Un an après l’association du secteur halieutique au concept de l’économie bleue, la Direction générale de la pêche au sein du ministère en question vient d’annoncer, hier à Ampandrianomby, les axes prioritaires proposés pour le développement du secteur. « Face aux phénomènes tels que la croissance démographique, le changement climatique, l'insécurité alimentaire, lesquels sont perçus comme ayant un impact sur la pêche, le ministère s'est fixé comme objectifs l'utilisation équitable des ressources en eau et de la mer comme clé du développement de la pêche et de la production alimentaire dans l'économie bleue », explique Etienne Bemanaja, directeur général de la pêche.
Pour ce faire, les autorités ont ainsi défini quelques axes prioritaires, à l’instar de l’amélioration de la gouvernance du secteur, et ce notamment à travers la lutte contre la pêche illégale, l’amélioration de la coopération dans le secteur de la pêche, et en particulier sur le plan des accords de pêche. Malgré cela, il reste encore de nombreuses étapes et tâches qui attendent le ministère l'année prochaine, notamment la mise en place de nombreuses infrastructures et projets d'envergure comme l'établissement de paramètres de production pour augmenter la production des retenues d'eau douce ou ZEP (Zone d'émergence piscicole) dans 10 zones à travers l'île.
La promotion du ZEP étant l'une des plus importantes et prioritaires. Les efforts seront ainsi concentrés sur l’encouragement et l’assistance matérielle et technique aux petits pêcheurs et pisciculteurs de toute l'île pour améliorer leurs moyens de subsistance et atteindre l'autosuffisance nutritionnelle. Cependant, malgré les ambitions louables pour le cas de la Grande île, l’exploitation des ressources halieutiques reste malgré tout assez ambigüe du point de vue de la pêche à grande échelle, et cela à l’image de l’accord de pêche qui peine à aboutir entre Madagascar et l’Union européenne.
La surpêche est une menace grave pour l'industrie mondiale de la pêche. Prévenir cette pratique en limitant l'accès aux ressources est difficile en toute circonstance et pose des défis particuliers, dans la mesure où le pays a tout de même des capacités et des fonds administratifs limités pour assurer la surveillance et la prévention de la surpêche. D’où la promotion du concept de l’économie bleue afin de garantir la productivité et la compétitivité d'une part et préserver les stocks de poissons de l'autre. De plus, avec la diversification des exportations, la création d'emplois et l'augmentation des recettes en devises, la pêche est également une source importante de revenus pour l’Etat. Le secteur de la pêche dans la Grande île est caractérisé par la coexistence de la pêche industrielle et artisanale. La distinction entre les opérations formelles et informelles prend la forme de pêche industrielle et artisanale. Quant au secteur informel, généralement la pêche artisanale est une activité de survie. C’est une source majeure d'emplois et de revenus, mais le secteur est handicapé par des infrastructures obsolètes.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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