Activité à redynamiser. C’est en ce sens qu’a été célébrée samedi à Toamasina la Journée nationale de l’aquacutlure JNA). Evénement ayant pour objectif de mettre en lumière les potentiels socio-économiques méconnus de la filère aquaculture. En effet, en comparaison avec la pêche indutrielle ou encore la pêche traditionnelle et même la production d’eau douce, l’aquamarine est loin de faire bonne mine en termes de production et de contribution au secteur halieutique. Pourtant, en d’autres circonstances, les pontentiels de cette filière pourraient être des plus bénéfiques pour le pays et la population. Notamment pour satisfaire les besoins en protéine animale de la population et assurer la sécurité alimentaire, participer à la création d’emplois au secteur primaire, contribuer à la rentrée de devises et à l’amélioration de la croissance économique ou encore contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des petits aquaculteurs. A rappeler que le secteur de la pêche joue un rôle primordial dans l’économie avec une production annuelle de 750 millions de dollars, soit 7 % du PIB national et une contribution de 6,6 % aux exportations de la Grande île. Il est aussi important pour la santé nutritionnelle et la sécurité alimentaire des Malagasy, car il contribue à environ 20 % de la consommation de protéine animale. La pêche et l’aquaculture font également vivre près de 1,5 million d’habitants vivant le long du littoral. Ils font partie des communautés les plus vulnérables et les plus marginalisées du pays, la majorité d’entre eux ne possédant aucune autre source de revenu, même pas un lopin de terre pour cultiver.
Contrainte
Bien que la pêche soit indispensable pour l’économie malagasy, ainsi que pour la subsistance de plusieurs milliers d’individus, ce secteur fait face à des défis aussi complexes que nombreux. L’équilibre fondamental entre la conservation et l’exploitation des ressources halieutiques en fait partie. Pour ce qui est de l’aquaculture en particulier, différentes contraintes persistent encore pour que le secteur puisse s’épanouir. Notamment l’inexistence de liste de tous les exploitants en aquaculture, le manque de données sanitaires sur les animaux aquatiques, l’absence de spécialistes en photologie, l’accéssibilité assez limitée aux institutions de formation ou encore l’insuffisance de financement pour la mise en place de protocole de surveillance et plan d’intervention d’urgence si nécessaire. « L'insuffisance de la gestion et de la qualité de l'eau dans les zones irriguées constitue un obstacle majeur à l'alevinage et à la production piscicole à Madagascar. Dans un contexte de variations des précipitations et d'augmentation de la pression sur les ressources en terre et en eau, l'approvisionnement et la gestion de l'eau sont des préoccupations majeures pour la production piscicole. La prolongation de la période de reproduction de la carpe constitue également un enjeu qui permettrait aux agriculteurs de pallier les risques de crue, ainsi que d'améliorer la disponibilité en alevins pour empoissonner les rizières. Enfin, l'efficacité et la durabilité de la fertilisation et de l'alimentation pour accroître la productivité rizipiscicole doivent être caractérisées, afin d’assurer des systèmes de production adaptés et performants », détaille un des exposants de la JNA.
Hary Rakoto