Pour cette seconde phase, l’objectif n°1 sera de résorber le déficit en électricité sur le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) par le biais de l’intégration de nouvelles centrales électriques dont Sahofika, d’une capacité de 192 MW avec une production de près de 1.500 GWh par an. En effet, Madagascar dispose d’un potentiel considérable d’énergie renouvelable insuffisamment mis en valeur, et dont moins de 3 % du potentiel hydroélectrique (7.800 MW) est exploité.
Large couverture
Ainsi, la deuxième phase du projet de renforcement comprendra la construction d’une ligne d’interconnexion 220 kV à double termes de 135 km, d’une capacité de 300 MW, entre les postes de Tana Sud 3 (TS3) et Vinaninkarena, via le poste d’Antanifotsy, la construction des postes de transformation 220/90/20 kV de TS3 et 220/63/20 kV de Vinaninkarena ainsi que l’électrification de 19 villages dans les Communes de Soanindrariny, d’Ambohidranandriana, Ambatomena et Ambohimiarivo, représentant environ un millier de ménages. « L’accroissement de la couverture du réseau électrique interconnecté du pays, l’intégration de grands ouvrages de production hydroélectrique - et en particulier la future centrale Sahofika, la réduction des effets néfastes de la production d’énergie électrique à base de combustibles fossiles sur l’environnement, l’amélioration de l’accès à l'électricité dans le pays et surtout dans la zone du projet, et enfin la création d’emplois , le transfert de connaissance ainsi que le renforcement des capacités en faveur du personnel travaillant dans le secteur de l’électricité - et notamment la JIRAMA sont parmi les résultats attendus de cette opération d’investissement », explique Soloniaina Andriamanampisoa, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures.
A rappeler que la signature du projet Sahofika et celle de PRIRTEM 2 ont été effectuées simultanément il y a deux ans à Iavoloha où il a été annoncé que la centrale de Sahofika sera la plus grande centrale hydroélectrique de Madagascar, ce qui permettra d’accroître significativement la capacité nationale de production en énergie tout en contribuant à la transition énergétique par l'utilisation de l'énergie hydroélectrique. De son côté, la deuxième phase de PRIRTEM a été estimée à un coût total de 83,982 millions d’UC et sera mise en œuvre sur une durée de 60 mois.
Hary Rakoto