Publié dans Editorial

Eternel cauchemar !

Publié le mardi, 22 juillet 2025

La Route nationale 2 use, éreinte et crève la patience. En effet, cet axe reliant Antananarivo, la Capitale, à Toamasina, le Grand Port de l’Est, poumon de l’économie nationale, se trouve dans un état de dégradation avancée sinon critique. A peine si l’on peut y circuler ! Dans le corps humain, le plus grand vaisseau sanguin, l’aorte, qui part du cœur pour « alimenter » en sang neuf le corps entier joue un rôle plus qu’essentiel dans la vie de l’homme. L’aorte irrigue de sang neuf tous les principaux organismes humains dont la tête, le poumon, l’estomac, les intestins, les membres supérieurs et inférieurs, etc. Privés de sang neuf et un mauvais « transport » de ce sang, l’organisme en général de l’homme vit en décadence sinon meurt.

Le rein  assure le filtrage du sang qu’il remonte au cœur. On veut ici insister sur le rôle capital du principal vaisseau sanguin, l’aorte, dans le mécanisme du bon fonctionnement du corps humain. Un schéma fermement valable dans l’économie nationale où les voies de communication tiennent un rôle vital. La RN 2, tout comme l’aorte, occupe une place primordiale dans le bon fonctionnement de notre tissu économique. Quand elle est totalement endommagée, inutilisable et impraticable, nos activités économiques, en général, en pâtissent.

Pas plus tard qu’il y a deux jours, un banal accident de route dû à un poids lourd, à 20 km avant d’arriver à Brickaville, immobilisait tout le circuit sur l’axe RN 2 pendant 24 heures. L’état trop dégradé de la route explique en gros l’incident. En fait, la décrépitude avancée de la chaussée aggrave le moindre incident. On ne peut pas imaginer les dégâts, surtout le coût, causés par cette suspension de circulation sur la RN 2 durant 24 bonnes heures. Les voyageurs des taxis-brousse ont vécu des moments de calvaire innommables. Sans parler des rendez-vous manqués des opérateurs ou d’autres cas, des risques d’insécurité dont la RN 2 a une mauvaise réputation, de la faim et de la soif, etc. C’est inimaginable. Malheureusement, le cas survenu à proximité de Brickaville est loin d’être un cas isolé notamment sur cette RN 2.

Les usagers de cet axe de la controverse ont beau se plaindre, crier sur les toits, monter au créneau et tirer la sonnette d’alarme mais, il semble qu’ils crient dans le désert. Transporteurs de voyageurs, de marchandises, les particuliers et même des touristes, les réseaux sociaux ont tous émis leurs avis, leurs doléances mais on attend. Le ministère de tutelle font des mains et des pieds pour tenter d’apporter des solutions mais vu l’immensité de la tâche, la complexité des défis à relever dans l’exécution des travaux et également et surtout vu les insuffisances matérielles (financières), les responsables publics butent à des difficultés parfois insurmontables. Comme on le sait, tout ce qui concerne les travaux routiers exigent des engagements financiers énormes. Certes, il existe des apports comme le FER (Fonds d’entretien routier). Seulement, il ne peut pas supporter à lui seul tous les besoins d’entretien des routes à Madagasikara.

L’Etat doit débloquer un gros paquet pour financer tout. Mais, c’est pratiquement difficile sinon impossible. Une nouvelle orientation budgétaire s’impose. Et le soutien des partenaires s’avère indispensable ou inévitable. Quels partenaires ? 

Le cauchemar a trop duré !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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