Publié dans Economie

Crise énergétique - Les coupures techniques intenables

Publié le mercredi, 04 octobre 2023
Le groupe électrogène est devenu un fort argument marketing pour les petits commerces Le groupe électrogène est devenu un fort argument marketing pour les petits commerces Crédit photo : archives

La crise énergétique qui sévit à Antananarivo prend une envergure inquiétante, affectant presque tous les petits commerces de jour. Alors que les délestages électriques nocturnes ont fait la une ces derniers jours, avec des coupures d'électricité intempestives perturbant la vie quotidienne des résidents et des travailleurs nocturnes, les commerçants diurnes se retrouvent désormais aux prises avec des interruptions de courant pouvant survenir jusqu'à quatre ou cinq fois en une journée dans la plupart des quartiers du centre et  périphérie. La situation est devenue intenable, car aucune heure précise n'est communiquée aux usagers pour prévoir ces interruptions. A titre de comparaison, l'Afrique du Sud connaît également des délestages, mais ceux-ci sont planifiés de manière stricte, permettant aux citoyens de s'organiser en conséquence. Dans la Capitale, la compagnie nationale d'électricité et d'eau semble manquer de transparence et de communication avec les usagers, laissant ces derniers frustrés et impuissants. Les coupures d'électricité en journée ont un impact dramatique sur de nombreux secteurs, y compris les petits commerces qui ne disposent souvent pas des ressources nécessaires pour faire face à de telles interruptions imprévisibles. Les boulangers et les épiciers, par exemple, ont été touchés de plein fouet, avec une absence de livraison de pain et de produits alimentaires frais, laissant de nombreux résidents sans options pour leur petit-déjeuner. Cette crise énergétique survient alors que le pays est en période d'étiage au cours de laquelle le niveau d'eau disponible pour les centrales hydroélectriques est au plus bas.
Travaux
Cette situation entraîne également des coupures d'approvisionnement en eau dans certains quartiers de la Capitale, aggravant ainsi la situation déjà difficile pour les habitants et les entreprises locales. La JIRAMA a récemment déclaré qu'il ne s'agissait pas de délestage économique, mais plutôt de coupures nécessaires pour effectuer des travaux d'entretien des infrastructures électriques. Cependant, les habitants en souffrent énormément, sans aucune garantie que ces délestages temporaires vont résoudre les problèmes à long terme. Malgré les protestations et les critiques de la population, la compagnie d'électricité et d'eau semble peu encline à prendre des mesures pour résoudre ces problèmes de manière satisfaisante. Les habitants d'Antananarivo continuent de faire face à des incertitudes quant à la disponibilité de l'électricité, rendant difficile la gestion quotidienne de leurs activités. Les commerçants de jour doivent désormais jongler avec des horaires de travail perturbés, des pertes de revenus et une clientèle mécontente. Certains ont même dû investir dans des générateurs électriques pour maintenir leur activité. Ce qui représente une dépense supplémentaire difficile à supporter. La population espère que les autorités prendront des mesures concrètes pour résoudre cette crise énergétique et garantir un approvisionnement en électricité stable et prévisible à l'avenir. En attendant, la Capitale fait de l'obscurité un quotidien, face à un avenir incertain, où les coupures d'électricité en journée deviennent la nouvelle norme, affectant la vie quotidienne des habitants et de ses commerces.
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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