Publié dans Economie

Secteur extractif - Les efforts de transparence de Madagascar salués

Publié le mardi, 12 mars 2024
Secteur extractif - Les efforts de transparence de Madagascar salués Crédit photo : Fournie

Mitigé, le conseil d'administration de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) a récemment évalué Madagascar, attribuant un score global relativement faible de 67 points en termes de mise en œuvre de l'ITIE. Bien que le pays ait maintenu une certaine transparence dans les secteurs minier, pétrolier et gazier, des défis subsistent, notamment en matière de transparence des contrats, d'identité des bénéficiaires effectifs et de contribution au débat public. Helen Clark, présidente du conseil d'administration de l'ITIE, a salué l'engagement renouvelé des parties prenantes malagasy dans la mise en œuvre de l'ITIE. Elle souligne l'importance des données de l'ITIE pour stimuler le débat public sur la contribution des industries extractives au développement économique et social. Toutefois, elle appelle Madagascar à tirer pleinement parti de l'ITIE pour résoudre des questions cruciales telles que l'exploitation minière artisanale et la transition énergétique. Malgré la richesse en ressources minérales, y compris l'une des plus grandes mines de nickel au monde, Madagascar a connu une baisse des exportations et des activités extractives. Les moratoires sur les licences minières et l'exploration pétrolière et gazière, récemment levés, ont introduit de nouvelles difficultés et opportunités en matière de gestion du secteur. Des problèmes de gouvernance au sein du groupe multipartite de l'ITIE, le financement limité et les impacts de la Covid-19 ont ralenti la mise en œuvre de l'ITIE. Cependant, les nouveaux leaders gouvernementaux et de l'ITIE Madagascar travaillent à redynamiser cette mise en œuvre. La transparence dans les industries extractives reste cruciale pour garantir que le secteur bénéficie aux citoyens.
Lents progrès
Malgré la pandémie et les contraintes financières, Madagascar a continué à divulguer des informations sur le secteur extractif, bien que les progrès en matière de transparence aient été lents. Les licences et les systèmes de cadastre sont accessibles au public, mais les contrats pétroliers, gaziers et miniers restent non divulgués, tout comme la propriété effective. L'ITIE Madagascar a contribué à renforcer la transparence des transferts infranationaux liés à des grands projets miniers, mais il reste des possibilités d'amélioration, notamment en ce qui concerne la qualité des données et la couverture des activités de production et d'exportation. La réouverture des licences minières offre une chance de stimuler l'activité dans les secteurs industriel et artisanal, soulignant la nécessité de redynamiser les mécanismes de supervision. Les déficits de financement ont été un obstacle, mais les nouveaux leaders gouvernementaux et de l'ITIE Madagascar cherchent à obtenir des financements stables et à revitaliser le groupe multipartite. La société civile espère un suivi plus solide de l'évolution de l'espace civique pour faciliter la résolution rapide des contraintes alléguées. En fin de compte, l'ITIE Madagascar a le potentiel de renforcer son rôle dans le débat public sur des questions cruciales telles que les impacts environnementaux et la gestion des entreprises d'Etat. La désignation de l'ITIE par le Gouvernement pour conduire les consultations sur le nouveau Code minier offre une opportunité précieuse d'influencer les politiques du secteur extractif malagasy. Madagascar se trouve à un moment critique où la transparence et l'engagement sont essentiels pour assurer une gestion responsable de ses ressources extractives.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Cercle vicieux brisé !
    Après avoir erré, tourné en rond dans le désert de l’indifférence et de la désolation durant des décennies, Madagasikara semble avoir pu tracer le chemin de la réussite, l’issue de secours ou la voie menant vers la sortie. Comme beaucoup d’autres du continent africain notamment des pays évoluant après le joug de la puissance coloniale française, la Grande île menait une vie d’errance d’une crise politique à une autre. La dernière en date, la longue crise de 2009 à 2014 fut particulièrement meurtrière pour l’économie nationale. Le pays s’enlise dans une misère insoutenable. Prise au piège à l’intérieur d’un système qui se referme par un verrou à double tour, la Grande île étouffe par strangulation ou par apnée. Un redoutable cercle vicieux actionné par un imparable tourbillon s’enfonçant vers le fond. A partir de 2019, le retour aux affaires du jeune visionnaire Rajoelina Andry Nirina, les choses commencent à ……

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