Publié dans Economie

Connectivité - L’Internet sélectif mis aux oubliettes

Publié le vendredi, 29 mars 2024
Connectivité - L’Internet sélectif mis aux oubliettes Crédit photo : fournie

Peut-être un mal pour un bien. Les autorités compétentes viennent de sortir un arrêté pour fixer les règles et modalités d’interconnexion et d’accès aux réseaux de télécommunications notamment, l’arrêté 2023-397 du 12 avril 2023 qui fixe le tarif plancher des offres Internet mobiles des opérateurs titulaires de licence. Ainsi, à partir de lundi prochain, le tarif plancher applicable aux offres Internet mobile des opérateurs titulaires de licence est fixé à l’équivalent en monnaie nationale de 0,95 dollar pour un giga octet. Mais les avis du public sont partagés.  Certains dénoncent une manœuvre stratégique adoptée pour que, par la suite, les opérateurs puissent augmenter les tarifs tôt ou tard pendant que d’autres se réjouissent de la fin de la restriction à l’accès à tout Internet pour limiter cet accès uniquement aux réseaux sociaux pour la grande majorité des utilisateurs. La plupart de utilisateurs qui désapprouvent les dernières mesures prises par l’autorité de régulation ainsi que les opérateurs résident surtout dans le fait que ce sont surtout les offres considérées comme étant accessibles aux grands qui ont été mises aux oubliettes. Pour rappel, selon les observations, Madagascar est l’un des pays les mieux connectés d'Afrique et figure désormais parmi les nations proposant les tarifs Internet les plus bas du continent.
Accès égal
« C’est dans ce contexte que TELMA poursuit sa mission de faire de chaque Malagasy un citoyen du monde numérique », a déclaré l’opérateur mobile en présentant son nouveau catalogue d’offre Internet effectif depuis hier en proposant des offres Internet mobile plus généreuses offrant pour le même prix encore plus de volume et donnant à l’accès à l’Internet global, quels que soient les sites ou applications utilisés. Une décision qui semble être loin de faire l’unanimité. « Dans les situations d’urgence, nous avions l’habitude de recourir à des offres à hauteur de 200 jusqu’à 1000 ariary pour communiquer avec nos proches et autre collègue de travail. Par exemple, s’il nous fallait transférer un message sur les réseaux d’urgence, ou consulter nos mails vite fait alors que nous n’avons pas assez de solde pour acheter les offres plus conséquentes. Désormais, il nous faut un minimum de 3000 ariary pour l’offre le plus accessible. Ce qui, dans le fond, n’est pas tant pratique pour les utilisations flash et qui, au final, équivaudrait à du gaspillage », déplore un de ses utilisateurs. Face à cette situation, les opérateurs tentent de rassurer. « Cette démocratisation des offres Internet mobile favorise le développement d'une économie numérique nationale dynamique à travers la diversification des applications et des services mobiles, stimulant l’innovation dans les domaines tels que les services financiers mobiles et les plateformes d'éducation mobile, l’accès égal à tous les services en ligne  à large variété de ressources en ligne permettant  le développement des compétences numériques chez les utilisateurs de téléphone mobile, l’entrepreneuriat permettant aux petites entreprises et aux startups de proposer des services digitaux et de toucher un large public via les applications mobiles », explique un commercial de la société TELMA. 
Hary Rakoto

Fil infos

  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff