Publié dans Economie

Partenariat public-privé - Le secteur énergie passe en urgence

Publié le jeudi, 04 avril 2024
Partenariat public-privé - Le secteur énergie passe en urgence Crédit photo : fournie

Vers une dynamisation de l’économie et de l’ancrage du 2nd pilier de la PGE.  Dans un contexte où Madagascar cherche à évoluer son économie et à créer davantage d'emplois, le Gouvernement et le secteur privé ont conjointement  mis en place le cadre de partenariat public-privé, désigné sous l’abréviation « 3P ». Depuis sa création en 2021, et son  institutionnalisation par le décret 2015-039 du février 2021,  le Comité national de partenariat public-privé (CNPPP) chargé de piloter et de promouvoir le partenariat des deux secteurs est désormais mis en place. L’importance de la coordination et la  facilitation de la collaboration entre le secteur public et le secteur privé afin de favoriser les projets de développement économique ont été rappelés par Rabarinirinarison Rindra Hasimbelo, ministre de l'Economie et des Finances. Le partenariat public-privé (PPP) est en l’occurrence un instrument important pour le développement du pays. Toutefois malgré son existence depuis 2021, le plein potentiel de cette approche n'a pas encore été exploité, ni exploré en raison de l'absence de cadres réglementaires adéquats et de la finalisation de sa structure de pilotage. C'est désormais chose faite, le CNPPP a été officiellement constitué, avec pour mission de réglementer et de coordonner l'application effective du cadre PPP à Madagascar. La première réunion de ce comité s'est tenue hier au Novotel. La présidence du Comité a été attribuée au bureau du Secrétariat général de la présidence (SGP). Composé de représentants des différents départements interministériels du secteur public ainsi que des acteurs du secteur privé malagasy, ce comité a adopté plusieurs décisions importantes. Parmi celles-ci, la mise en place du règlement intérieur, l'élaboration de sa politique et de son orientation nationale, ainsi que l'approbation des projets déjà soumis, dont la mise en œuvre nécessite le cadre du PPP.
Priorité à l’hydro
L'urgence de la situation a été soulignée lors de cette réunion, notamment en ce qui concerne le secteur de l'énergie. La ministre a mis en avant les projets Sahofika et Volobe comme des priorités à concrétiser dans les plus brefs délais. A cela s’ajoute le relèvement du déficit en termes d’emploi à Madagascar.  En effet, l'enquête sur la pauvreté des ménages de 2021-2022 a révélé que le taux de chômage à Madagascar s'élève à 6,6%. Si globalement, l’économie de Madagascar repose sur sa potentialité  en main d’œuvre, avec un taux de participation de l’ordre de 58,8%, cette potentialité serait encore en « sous-utilisation », selon l’analyse des rédacteurs de l’EPM 2021-2022, avec un taux de participation de l’ordre de 58,8%. Ces chiffres mettent en lumière le défi auquel le pays est confronté en matière d'emploi, soulignant ainsi l'importance des projets qui devraient être élaborés, soutenus et mis en œuvre  par le PPP. Dans l'ensemble, le PPP est perçu comme un outil essentiel pour la réalisation de la politique générale de l'Etat selon la ministre, en particulier en ce qui concerne l'industrialisation, l'emploi et le développement du secteur privé. Les membres du CNPPP se montrent confiants quant à la suite des événements, exprimant leur impatience de voir les projets en cours et futurs se concrétiser grâce à une collaboration entre le secteur public et le secteur privé.
Carinah M.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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