Publié dans Economie

JIRAMA - Enième intensification du délestage en période d’étiage

Publié le mercredi, 11 septembre 2024

Antananarivo et plusieurs autres villes connectées au Réseau interconnecté (RIA) connaissent des coupures d'électricité tournantes, mises en place par la société JIRAMA. Cette mesure vise à mieux répartir la production d'électricité, devenue insuffisante à cause de la baisse du niveau d'eau des barrages hydroélectriques, particulièrement celui d'Andekaleka, principal fournisseur d’énergie de la Capitale. En effet, la centrale d'Andekaleka, habituellement capable de produire 125 à 126 MW, ne génère actuellement que 60 MW.

Cette baisse drastique est causée par la diminution du débit d'eau qui oscille entre 29 et 30 m³/seconde. Or, un débit d’au moins 48 m³/seconde est nécessaire pour faire fonctionner les quatre turbines de la centrale à pleine capacité. Cette situation résulte de la saison sèche prolongée qui a fait baisser les réserves d’eau des barrages. Face à cette crise, la JIRAMA a mis en place des coupures d'électricité programmées, d'une durée de deux heures pour chaque zone touchée, entre 9h et 17h.
Angles arrondis
Toutefois, l'entreprise tente de limiter les interruptions pendant les heures de pointe, notamment en soirée, pour réduire l’impact sur la population et les activités économiques. Ces coupures affectent non seulement Antananarivo, mais aussi d’autres villes comme Antsirabe, également alimentées par le réseau d'Andekaleka. Pour atténuer les effets de cette crise énergétique, la JIRAMA explore plusieurs solutions. Parmi elles, le recours à des centrales thermiques fonctionnant au diesel ou au fuel lourd, bien que celles-ci soient également susceptibles de rencontrer des difficultés en raison de la forte chaleur. Par ailleurs, l’entreprise mise sur la provocation de pluies artificielles pour remplir les barrages, ce qui pourrait se faire d’ici la fin de la semaine, selon les prévisions météorologiques. En attendant, la population devra s’adapter à ces coupures alternées qui risquent de perdurer tant que le niveau d'eau des barrages
ne sera pas stabilisé. L'enjeu pour la JIRAMA est désormais de maintenir un équilibre entre production et demande tout en minimisant les désagréments pour les habitants de la Capitale et des villes environnantes.

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Editorial

  • Vandalisme légal ?
    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

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