Publié dans Economie

Délestage tournant et pénurie d’eau - Des solutions à court terme présentées par la JIRAMA

Publié le jeudi, 26 septembre 2024
 Ces responsables tentent d’endiguer la vague de mécontentement des usagers  Ces responsables tentent d’endiguer la vague de mécontentement des usagers Crédit photo : Hervé Leziany

Dans l’urgence, les trois cadors de l’eau et de l’électricité du pays, à savoir le ministre de l’Eau, celui de l’Energie ainsi que le directeur général de la JIRAMA se sont exprimés devant les journalistes hier en fin d’après-midi dans les locaux de la JIRAMA à Ambohijatovo- Ambony. Face à un risque imminent d’explosion sociale avec les manifestations dont les fréquences se multiplient ces dernières semaines dans les différents quartiers de la Capitale, des solutions à moyen et à court terme ont été avancées conjointement par Lalaina Andrianamelasoa, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Jean Baptiste Olivier, ministre de l’Energie et des hydrocarbure (MEH) et Ron Weiss, directeur général de la JIRAMA. « Il faut savoir que nous avons un besoin quotidien de près de 300 millions de litres. D’un autre côté, la production peine à atteindre les 230 millions et encore moins en période d’étiage comme en ce moment. A cause de cela, tout le système d’approvisionnement en eau et électricité est perturbé », déplore Ron Weiss qui a pris la parole en premier pour détailler les difficultés auxquelles la JIRAMA fait face au quotidien. A ce même responsable de rajouter : « Les infrastructures de distribution d’eau ont été conçues à l’époque où Antananarivo ne comptait qu’un peu moins d’un million d’âmes. Aujourd’hui, c’est ce même système vétuste qui approvisionne quotidiennement un peu plus de trois millions de personnes ». Cela va sans dire que l’écart entre l’offre et la demande est conséquent.
Au calme
Afin de remédier à ces problématiques, plusieurs solutions ont été avancées par le MEH. Notamment la mise en œuvre du projet d’extension de la centrale thermique d’Ambohimanambola. Il permettra d’augmenter la production électrique au niveau du Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). La centrale thermique d’Ambohimanambola et sa nouvelle extension devraient répondre à très court terme à ces problématiques. « Les 7 groupes ayant une puissance de 15 MW attendent depuis janvier, entreposés à Toamasina. La majorité de ces groupes sont destinés au RIA mais certains resteront tout de même à Toamasina pour renforcer le réseau Atsinanana. Pour autant, il faudra résoudre de nombreuses questions logistiques avant de pouvoir mettre ces groupes dans un état opérationnel à Antananarivo », déplore Olivier Jean Baptiste. Avant  d’annoncer l’accélération de la mise en place des centrales solaires à moyen terme pour couvrir temporairement les besoins du RIA en attendant les premières productions des grands projets hydro tels que Sahofika ou Volobe qui ont été discutés la semaine dernière à l’occasion de la venue des investisseurs africains dans nos frontières. Enfin, sur la question de l’eau, Lalaina Andrianamelasoa d’appeler les Tananariviens au calme et d’exprimer leurs frustrations dans le calme. « Nous comprenons la situation. Cependant, il est primordial de ne céder à aucune forme de violence qui pourrait causer des dégâts sur les installations déjà vétustes de notre système de distribution », argue le ministre de l’Eau. Afin de rassurer l’opinion, ce dernier a exposé les solutions d’urgence à l’instar du renforcement des forages aux alentours d’Antananarivo, de la multiplication des centres de traitement d’eau conteneurisé ainsi que la reprise des approvisionnements des citernes dans les quartiers les plus affectés par la pénurie d’eau. 


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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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