Ces phénomènes exacerbent la pauvreté, aggravent l'insécurité alimentaire et compromettent le développement économique du pays. « Chaque année, notre récolte est menacée par la sécheresse ou les cyclones. Sans aide, il est de plus en plus difficile de nourrir ma famille », témoigne Rina, une agricultrice de la région du sud de Madagascar. La mise en place de mécanismes de protection financière est cruciale pour atténuer les effets des catastrophes naturelles sur les communautés vulnérables.
Lacune financière
Malgré des progrès notables dans la création de dispositifs tels que l'assurance ARC pour les sécheresses et les cyclones, et d'autres mécanismes comme le CATDDO et le Mécanisme de réponse immédiate, Madagascar fait encore face à des lacunes importantes en matière de financement des risques. La Stratégie de financement de la gestion des risques et des catastrophes (SFGRC), élaborée avec le programme ADRiFi, est un pas important dans cette direction. L'initiative Global Shield représente une opportunité unique pour renforcer ces dispositifs existants et combler les lacunes financières. « La mise en place de ces financements nous aide à nous préparer mieux et réagir plus rapidement après une catastrophe », explique Jean-Michel Rakotomalala, maire d’une commune côtière souvent touchée par les cyclones. Ce programme permettra aux populations les plus vulnérables de mieux répondre aux catastrophes climatiques et d'accéder à des financements innovants et durables. L'atelier de lancement réunit divers acteurs, des représentants politiques de haut niveau aux experts en risques climatiques,
pour évaluer les stratégies actuelles et identifier les besoins en protection financière. « La collaboration avec Global Shield nous donne de l'espoir pour mieux protéger nos communautés », souligne Tahina Randrianarisoa, membre de la société civile engagée dans la protection de l'environnement. Madagascar démontre ainsi sa volonté de renforcer sa résilience face aux défis du changement climatique.