Publié dans Economie

Huile essentielle - La filière Ylang Ylang se reprend en main

Publié le mercredi, 16 octobre 2024

Potentialité. En un an, plus de 50 tonnes d'huile essentielle d'Ylang Ylang ont été exportées depuis Madagascar, d’après les données fournies par l'administration douanière. Ce volume, bien qu'en augmentation par rapport aux années précédentes, reste loin des 125 tonnes exportées en 2019 et des 600 tonnes atteintes lors des années fastes de la filière. Cette chute considérable est en partie attribuée aux conséquences de la pandémie de Covid-19, qui a gravement impacté la production locale, et aux nouvelles régulations environnementales internationales.

Selon un professionnel du Groupement des exportateurs d'huiles essentielles, extraits et oléorésines de Madagascar (GEHEM), la filière Ylang Ylang est cruciale pour l'économie malgache, surtout en matière d'exportation. Il précise que la relance de cette filière est non seulement une priorité économique, mais également une question de survie pour de nombreuses familles dépendantes de cette activité. En ce sens, le soutien apporté aux producteurs, notamment à travers des projets tels que le programme PIC (Pôles intégrés de croissance), est vu comme une bouffée d'air frais pour le secteur. Ce programme, soutenu par la Banque mondiale, a permis l'acquisition de nouveaux équipements, dont 32 alambics améliorés, répartis au sein de coopératives sur l'île de Nosy Be, l'un des principaux pôles de production d'Ylang Ylang.

Fluctuation

 

Ces améliorations techniques ont radicalement transformé la production d'Ylang Ylang dans la Région. Alors qu'il fallait auparavant 24 heures pour distiller 2,5 litres d'huile essentielle, les nouveaux alambics permettent aujourd'hui de produire jusqu'à 3 litres en seulement 14 heures. Un responsable au sein de la plateforme huile essentielle Ylang Ylang souligne que ces progrès ont eu un impact direct sur la vie des 400 producteurs affiliés à cette structure, leur permettant d'augmenter leurs rendements tout en réduisant les coûts de production. Malgré ces avancées, les défis restent nombreux. Les producteurs expriment leur inquiétude face aux fluctuations des prix sur le marché international et à la concurrence croissante d'autres pays producteurs d'huiles essentielles. Un technicien local explique que la modernisation des infrastructures n'est qu'une première étape, soulignant l'importance d'une meilleure organisation du marché et d'une régulation plus stricte des pratiques commerciales pour assurer une croissance durable de la filière. Toutefois, les perspectives sont encourageantes, avec des initiatives locales et internationales en cours pour renforcer davantage la compétitivité de l'Ylang Ylang malgache.

 

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff