Publié dans Economie

Fêtes de fin d'année - La Douane malagasy intensifie ses stratégies de sécurité

Publié le mercredi, 18 décembre 2024

A l’approche des fêtes de fin d’année, la Direction générale des Douanes (DGD) a tenu une réunion tactique ce mardi. L’objectif de cette rencontre était de renforcer les mesures de sécurité face à l’intensification de la criminalité. Cette réunion, devenue une tradition annuelle, a réuni les acteurs chargés de la sécurité du territoire, avec la participation des bureaux provinciaux en visioconférence. L’objectif était de garantir pour que les stratégies de sécurité mises en place soient opérationnelles, notamment pour faire face aux tentatives de trafic durant cette période propice aux activités criminelles.

Selon le directeur général des Douanes, Lainkana Zafivanona Ernest, « les fêtes de fin d’année sont souvent l’occasion pour les malfaiteurs de multiplier leurs actions illégales ». Un exemple emblématique en est la saisie de 73 kg d’or à Johannesburg en janvier 2021, alors que l’or transitait vers Dubaï. Ce genre d’incident souligne la nécessité d’une vigilance accrue. Au cours de la réunion, il a été décidé de renforcer les contrôles douaniers. L’accent sera mis sur les zones sensibles telles que les aéroports et les ports. Plusieurs mesures ont été évoquées dont l’utilisation de la brigade cynophile dans les bureaux dotés de cette capacité. Il a également été décidé de recourir davantage aux caméras de surveillance pour détecter les comportements suspects.

Saisies d'or

Un exemple vient illustrer l’efficacité de ces efforts. Le 10 décembre, les agents des Douanes à l’aéroport d’Ivato ont saisi 13 kg d’or en transit sur le vol ET 852 à destination d’Addis-Abeba. Cette saisie a permis d’affiner les techniques de détection des autorités, notamment en matière de repérage des comportements suspects. Selon le DG « ce genre d’opération montre l’importance de l’intensification des contrôles pour lutter contre le trafic transfrontalier ». Cependant, la lutte contre la contrebande d’or reste un défi de taille à Madagascar. Les saisies de métaux précieux se multiplient, illustrant les méthodes de plus en plus sophistiquées utilisées par les trafiquants. Lors d’une opération récente à ’Ivato, des lingots d’or ont été introduits grâce à des complices travaillant dans les entreprises privées présentes à l’aéroport. Ces complices ont facilité le passage illégal de l’or, contournant ainsi les contrôles douaniers. L’enquête qui a suivi a révélé un réseau de complicité interne à l’aéroport. Les autorités cherchent désormais à déterminer l’origine et la destination finale de l’or, suspectant Dubaï comme étant la destination principale. Le trafic d’or à Madagascar est alimenté par la fiscalité sur l’exportation légale. Malgré des réformes récentes visant à alléger les taxes, les contrebandiers continuent de chercher à contourner les démarches administratives légales. En évitant de rapatrier les devises liées à la vente de l’or, ils privent ainsi l’Etat de ressources fiscales essentielles à son développement. 

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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