Publié dans Economie

Conjoncture économique - Le secteur tertiaire passe de déficitaire à excédentaire grâce au tourisme

Publié le dimanche, 16 février 2025

Bonne lancée. Selon la dernière note de conjoncture économique publiée par la Banky Foibe, le secteur des services à Madagascar a connu un retournement de situation remarquable, passant d'un solde déficitaire de -2,2 % du PIB en 2023 à un solde excédentaire de +0,4 %. Ce redressement s’explique principalement par la reprise du tourisme et la performance des services privés. Le tourisme, en particulier, a enregistré une hausse spectaculaire avec 308 277 arrivées de touristes en 2024, contre 219 889 en 2023, soit une augmentation de 40,2 %.

Ce chiffre dépasse même les niveaux observés avant la pandémie de Covid-19, lorsque le pays comptait sur ce secteur pour alimenter l’économie en devises étrangères. Cette dynamique est cruciale pour la survie de nombreuses Petites et moyennes entreprises locales. Béatrice, propriétaire d’un gîte à Nosy Be, témoigne : « Nous avons retrouvé une fréquentation quasi normale cette année. C’est un soulagement pour les petites entreprises comme la nôtre, qui dépendent presque exclusivement des touristes pour leur chiffre d’affaires ». Le retour des touristes redonne non seulement de l’élan aux entreprises locales, mais crée aussi des emplois et permet à l’économie de mieux se redresser après les années difficiles de la pandémie.

Hausse des importations

Parallèlement, les services privés ont aussi joué un rôle clé dans l’amélioration de la balance des services. Les exportations de services dans les domaines des télécommunications, de l’informatique, du conseil en gestion et des relations publiques ont progressé de 20,8 %. D’autres secteurs comme l’architecture, l’ingénierie et les services techniques ont également connu une forte demande, renforçant ainsi la position de Madagascar comme un acteur compétitif dans ces domaines. Jean-René, expert en informatique, partage son expérience : « La demande de nos services a explosé, notamment en matière de conseil et de logiciels. Cela nous a permis de renforcer nos équipes locales et d’exporter davantage notre savoir-faire. » Cette dynamique a contribué à améliorer l’économie du pays, bien que la hausse des importations de services privés, notamment liés aux services techniques, à l’électricité et à la modernisation des infrastructures, ait quelque peu atténué cette performance. En effet, les importations dans ces domaines ont progressé de 13,4 %, en grande partie à cause de la nécessité d’amélioration des infrastructures. A ce sujet, une ingénieure travaillant sur un projet de modernisation des routes, explique : « Nous avons dû faire appel à des technologies et à des partenaires étrangers pour améliorer nos réseaux routiers, mais cela contribue à la modernisation du pays et à sa compétitivité à long terme ». Un contraste qui montre l’équilibre fragile entre la croissance des secteurs exportateurs et les investissements nécessaires pour renforcer les infrastructures locales.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Trop, c’est trop !
    Invivable ! Innommable ! Insupportable ! C’est pratiquement impossible de vivre comme il faut et de circuler comme il se doit dans le pays, sur les routes nationales tout comme dans le milieu urbain cas de celui de la Capitale. Trop, c’est trop ! Un étranger de passage récemment au pays, que nous tairons l’identité, la ville et le pays d’origine, n’a pu ne pas laisser échapper son étonnement plutôt son indignation de voir le bordel, le laxisme et l’anarchie partout où il passe. Dans la Capitale, c’est inimaginable de devoir constater l’anarchie. Vous allez nous rétorquer, peut-être, que c’est n’est pas un fait nouveau. Et nous risquons d’être taxés d’ « alarmistes » ! Oui, mais, au nom de la vérité et en vertu des intérêts hautement supérieurs des concitoyens devant subir quotidiennement cette galère voire ce calvaire à chaque jour que le Bon Dieu fait, on ne peut …

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