Sous la pression de la communauté internationale dont en première ligne l’ONU et face à la pressante réclamation des anciens soldats africains et malagasy ayant combattu aux côtés des militaires français ou autres sur le front durant la Grande Guerre de leur accorder l’indépendance, les puissances coloniales dont la France ont été « obligées » de … libérer les colonies autour des années 60. « La suite des événements nous a amenés à nous demander : de quelle libération, ou de quelle indépendance, s’agissait-il vraiment ? » Trop encline à garder sous son emprise, la Mère-Patrie n’a point accordé l’indépendance souveraine à ses anciennes « possessions ». L’Afrique dite francophone reste sous la coupe de la France malgré leur nouveau statut d’Etats indépendants. Une autre bataille se profile à l’horizon à savoir celle de la lutte pour la souveraineté nationale.
Les cinq Etats du Sahel (Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Mali et Tchad), confrontés aux attaques répétées des islamistes – djihadistes et à des milices, se sont retournés contre la France. Présente au Sahel depuis 2013 à la demande du Mali à travers l’ « opération Serval », la France avec l’aide de quelques pays occidentaux n’est parvenue à stopper les avancées des djihadistes. Les militaires des cinq Etats réunis dans le G5 Sahel ont tour à tour pris le pouvoir et chassé la France et ce au nom du principe de respect de la souveraineté nationale. Ils s’auto-organisent pour leur défense. A signaler tout de même qu’une autre puissance prend le relais. Incapables de se défendre, eux-mêmes, face aux redoutables attaques islamistes, ils ont fait appel à la Russie !
Madagasikara n’échappe pas au mouvement souverainiste sinon à la revendication de la souveraineté nationale. Le dossier « Iles Eparses » retient au plus haut niveau l’intérêt de la Grande île. Elle est prête à réclamer jusqu’au bout son droit de réintégrer au sein du territoire national ces îles tant convoitées.
On parle aussi de « souveraineté alimentaire » !
Le concept de souveraineté ne peut pas être normalement acquis si le pays vit encore sous la dépendance en particulier celle alimentaire. Un pays incapable de se nourrir par soi-même n’est pas souverain ! D’où, la priorité accordée à la souveraineté alimentaire.
Il y a également ce qu’on appelle la « souveraineté financière ». Un mouvement légitime qui commence à se frayer un chemin en Afrique. Il s’agit de parvenir à se suffire par ses propres moyens financiers, de mettre en valeur les capitaux directs locaux. Une ambition et une fierté nationale à développer.
Le vent du souverainisme souffle, à chacun de considérer ce qui va le mieux pour soi.
Ndrianaivo