Ce chiffre dépasse même les niveaux observés avant la pandémie de Covid-19, lorsque le pays comptait sur ce secteur pour alimenter l’économie en devises étrangères. Cette dynamique est cruciale pour la survie de nombreuses Petites et moyennes entreprises locales. Béatrice, propriétaire d’un gîte à Nosy Be, témoigne : « Nous avons retrouvé une fréquentation quasi normale cette année. C’est un soulagement pour les petites entreprises comme la nôtre, qui dépendent presque exclusivement des touristes pour leur chiffre d’affaires ». Le retour des touristes redonne non seulement de l’élan aux entreprises locales, mais crée aussi des emplois et permet à l’économie de mieux se redresser après les années difficiles de la pandémie.
Hausse des importations
Parallèlement, les services privés ont aussi joué un rôle clé dans l’amélioration de la balance des services. Les exportations de services dans les domaines des télécommunications, de l’informatique, du conseil en gestion et des relations publiques ont progressé de 20,8 %. D’autres secteurs comme l’architecture, l’ingénierie et les services techniques ont également connu une forte demande, renforçant ainsi la position de Madagascar comme un acteur compétitif dans ces domaines. Jean-René, expert en informatique, partage son expérience : « La demande de nos services a explosé, notamment en matière de conseil et de logiciels. Cela nous a permis de renforcer nos équipes locales et d’exporter davantage notre savoir-faire. » Cette dynamique a contribué à améliorer l’économie du pays, bien que la hausse des importations de services privés, notamment liés aux services techniques, à l’électricité et à la modernisation des infrastructures, ait quelque peu atténué cette performance. En effet, les importations dans ces domaines ont progressé de 13,4 %, en grande partie à cause de la nécessité d’amélioration des infrastructures. A ce sujet, une ingénieure travaillant sur un projet de modernisation des routes, explique : « Nous avons dû faire appel à des technologies et à des partenaires étrangers pour améliorer nos réseaux routiers, mais cela contribue à la modernisation du pays et à sa compétitivité à long terme ». Un contraste qui montre l’équilibre fragile entre la croissance des secteurs exportateurs et les investissements nécessaires pour renforcer les infrastructures locales.
Hary Rakoto