Publié dans Economie

Société à participation de l’Etat - Le premier ministre exige résultat et transparence

Publié le mardi, 15 avril 2025

Le Premier ministre Christian Ntsay a réuni , hier à Anosy, les représentants de l’Etat siégeant dans les conseils d’administration des entreprises à participation publique. Accompagné de la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, et du directeur général du Trésor public, Andry Rajaofetra, le chef du Gouvernement a rappelé que ces entités publiques sont appelées à jouer un rôle stratégique dans la relance et la croissance économique de Madagascar. « Ces entreprises doivent devenir de véritables leviers du développement national », a-t-il martelé en ouverture, insistant sur la nécessité d’une gouvernance exemplaire, fondée sur l’efficacité, la transparence et les résultats concrets. Le Premier ministre a également souligné l’importance d’une action alignée sur la Politique générale de l’Etat.

Un rappel formel du cadre légal encadrant les missions et responsabilités des représentants de l’Etat a été fait, afin de renforcer leur engagement dans une gestion publique rigoureuse et responsable. Mais d’un autre côté des représentants de ces sociétés ont, eux aussi, exposé les difficultés qu’elles rencontrent pour atteindre leurs objectifs. A ne citer entre autres que la SEIMAD qui s’est plaint du manque de terrain à bâtir alors que la société a pour vocation la promotion immobilière. « Les terrains qui devraient nous être destinés sont le plus souvent déjà vendus à des particuliers » déplore un des représentants de la SEIMAD. Même cas pour ADEMA et AIRMAD qui exposent leurs difficultés à propos de la récupération des redevances encore des loyers. Ou encore la SMATP qui explique que quand il s’agit de réalisation de projet public, c’est eux qui déboursent alors que quand le paiement arrive, ce sont les sociétés privées prestataires qui engrangent la majorité du magot. 

Impact concret

Ainsi, dans une volonté claire de moderniser la gestion des ressources nationales, le Gouvernement introduit une nouvelle grille d’indicateurs de performance, intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales. 

« L’objectif est que les résultats de ces entreprises bénéficient réellement à la population à travers un budget national plus structuré », a précisé Christian Ntsay. A cet effet, un système budgétaire sera mis en place pour optimiser les retombées des participations publiques. Le Premier ministre a également insisté sur le devoir de redevabilité des entreprises et de leurs représentants, évoquant un « impératif de transparence dans la prise de décision ». Pour Andry Rajaofetra, cette nouvelle orientation constitue une opportunité : « Nous devons désormais penser en termes de retour sur investissement pour l’Etat, tout en garantissant un impact concret sur le quotidien des citoyens ». La ministre Rindra Rabarinirinarison, pour sa part, a souligné l’importance de la professionnalisation des conseils d’administration. En clôture, Christian Ntsay a exhorté les 104 membres présents à adopter une posture résolument éthique et professionnelle : « Il est temps de bâtir une économie saine, loin des pratiques de corruption, capable de porter Madagascar vers une véritable prospérité ». Un message fort adressé à tous les acteurs publics engagés dans la gouvernance économique du pays.

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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