Si ces mesures sont mises en œuvre, les exportations malagasy risquent de subir de lourdes pertes. « Le secteur textile pourrait voir ses exportations chuter de 42,2 %, tandis que celles de la vanille pourraient diminuer de 12,10 % », a-t-elle ajouté. La situation serait particulièrement grave pour le secteur textile, qui est fortement dépendant des zones franches où de nombreux Malagasy travaillent. Le secteur du transport, qui assure l’acheminement des marchandises vers les ports, sera également touché.
Emplois en péril
Les conséquences sociales sont également inquiétantes. Selon le gouverneur de la Banky Foiben’ny Madagasikara (BFM), Aivo Andrianarivelo, environ 60 000 emplois dans le textile et 120 000 dans la vanille seraient menacés. Il a rappelé que Madagascar a déjà rencontré des difficultés similaires dans ses relations commerciales avec les Etats-Unis. Cependant, cette fois-ci, la situation semble plus critique. Face à cette menace, l’ambassadrice de Madagascar aux Etats-Unis, Lantosoa Rakotomalala, a assuré que le Gouvernement et le secteur privé travaillent activement avec les autorités américaines pour trouver une solution. Elle a précisé qu’une lettre officielle a été envoyée aux Etats-Unis pour signifier la volonté de Madagascar d’entamer des négociations. L’objectif est de préserver les intérêts mutuels des deux nations.
Carinah Mamilalaina