Publié dans Economie

TVA sur les intérêts bancaires - Un souffle de répit pour les emprunteurs fragiles

Publié le dimanche, 29 juin 2025
L’idéal pour les emprunteurs serait de rétablir l’exception de taxe qui existait depuis des dizaines d’années L’idéal pour les emprunteurs serait de rétablir l’exception de taxe qui existait depuis des dizaines d’années Crédit photo : Archives

Après le tollé provoqué par l’annonce de l’application de la TVA sur les intérêts des crédits bancaires à compter du 1er juillet 2025, des signes d’assouplissement commencent à apparaître. Si la mesure, introduite par la loi de Finances 2025, reste en vigueur, les discussions en coulisse laissent espérer un traitement plus nuancé. Selon une source proche du dossier, des négociations sont actuellement menées entre l’Association professionnelle des banques (APB), plusieurs groupements patronaux et les autorités fiscales. Il en ressort que les particuliers ainsi que les Petites et moyennes entreprises (PME) pourraient être exemptés du rappel de TVA sur les crédits contractés durant le premier semestre 2025. Une nouvelle accueillie avec soulagement par de nombreux emprunteurs, déjà inquiets des répercussions sur leur budget. « Si cette exonération se confirme, cela va vraiment nous aider à souffler un peu. Avec les ventes qui ralentissent, on n’aurait pas pu supporter ce surcoût tout de suite », confie Hery, un petit entrepreneur textile d’Anosizato. Pour les grandes entreprises, l’enjeu porte surtout sur un assouplissement des délais de paiement de la TVA due sur cette même période. Un compromis qui viserait à ne pas bloquer brutalement la machine économique.

 

Choc brutal

 

L’existence de ces pourparlers a d’ailleurs été confirmée publiquement, tant par l’APB que par certains présidents de groupements d’entreprises, dans la foulée du communiqué de presse diffusé la semaine dernière. Sur le terrain, les réactions oscillent entre prudence et espoir. « C’est déjà bien qu’on parle, c’est qu’on avance. Mais il faudra que ça se traduise vite dans les faits. Les échéances bancaires, elles, n’attendent pas », alerte une responsable d’une société de microfinance de l’Avaradrano. Du côté des banques, on affirme vouloir jouer le rôle d’intermédiaire responsable. « Nous faisons remonter les inquiétudes de nos clients, et nous les accompagnons au mieux pendant cette période de transition », déclare un chargé de clientèle d’une grande banque à Ankorondrano. Si les contours définitifs de l’accord à venir restent encore flous, ces ouvertures offrent un peu de visibilité à des milliers d’emprunteurs qui craignaient un choc brutal. La pression reste forte, mais l’espoir d’un atterrissage en douceur semble désormais permis, à condition que les promesses de dialogue se concrétisent rapidement.

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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