Publié dans Politique

Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu

Publié le mardi, 04 novembre 2025

Un signal d’autorité. Le Premier ministre a présidé en début de semaine au Palais de Mahazoarivo une réunion de l’Organe mixte de conception (OMC) au niveau national. Officiellement, la rencontre visait à renforcer la sécurité et la stabilité sociale à travers tout le pays. Dans les faits, elle intervient dans un climat social tendu, où les mots « sécurité » et « stabilité » semblent plus que jamais mis à l’épreuve.

Autour de la table, les responsables de la sécurité publique, de la Gendarmerie et de l’administration territoriale ont échangé sur la coopération entre les niveaux central et local. L’objectif affiché est de garantir la protection des citoyens et de leurs biens. Le Premier ministre a insisté sur « le respect des lois » et sur la nécessité d’une collaboration fondée sur « les valeurs de respect, de solidarité et de cohésion ». Des principes qu’il a jugés essentiels pour préserver la paix sociale.

Mais sur le terrain, le constat est moins rassurant. Dans plusieurs localités, des manifestations ont éclaté ces derniers jours pour réclamer le départ de certains maires. C’est notamment le cas avant-hier à Ambalavao à quelques kilomètres au sud de la Capitale sur la Route nationale 7. Dans la Capitale, des membres d’une association dénommée HOPE-AMI ont tenté, hier encore, de forcer l’entrée de l’Hôtel de ville d’Analakely pour exiger le départ de la maire Harilala Ramanantsoa. Des textes prévoient des mécanismes pour contrôler l’action d’un maire. Et en aucun cas, une manifestation ne peut se substituer à ces mécanismes institutionnels. Sauf à vouloir créer un dangereux précédent.

Parallèlement, les perquisitions menées ces derniers jours alimentent aussi le débat autour du respect de la légalité. Si certaines opérations — comme celles menées à Madagascar security academy (MSA) ou au Golf Club d’Andakana — ont été présentées comme régulières, d’autres interrogent. Samedi dernier, une perquisition au siège du Groupe Sodiat à Talatamaty a suscité de vives réactions, tout comme plusieurs « visites » domiciliaires signalées dans la même journée. Difficile, dans ce contexte, de ne pas y voir un climat d’intimidation ou de confusion.

Ainsi, au moment où le Gouvernement appelle au respect des lois et à la stabilité, ces pratiques, parfois jugées arbitraires, donnent l’impression inverse. Car la stabilité ne peut se décréter ni se forcer, elle se construit par la confiance, la transparence et le dialogue.

 

La Rédaction

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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