Publié dans Economie

TVA sur les crédits bancaires - Une mesure qui divise mais qui se veut progressive

Publié le mardi, 05 août 2025

Rideau. Depuis le 17 juillet, les intérêts des crédits bancaires destinés à des activités professionnelles sont désormais soumis à une TVA de 20 %, provoquant autant d’inquiétudes que d’interrogations dans le monde économique. La décision, inscrite dans la loi de Finances et renforcée par une circulaire émise par la Direction générale des impôts, découle d’un consensus entre les autorités fiscales, la Commission de supervision bancaire et financière (CSBF) et l’Association professionnelle des banques (APB). Si cette dernière assure que seuls les prêts octroyés à partir de cette date sont concernés, certains entrepreneurs s’interrogent sur les effets réels à moyen terme.

"On nous parle d’accompagnement, mais pour une petite entreprise comme la mienne, ce sont des charges en plus", regrette Alain, gérant d’un atelier de menuiserie à Antsirabe. D'autres expriment une crainte plus large : celle d’un ralentissement des investissements, en particulier pour les jeunes entreprises ou les projets innovants, souvent dépendants de crédits pour démarrer.

Exonération 

Cependant, tout n’est pas noir dans ce nouveau cadre fiscal. Les crédits à la consommation destinés aux particuliers, achat de voiture, électroménager, logement et études restent exonérés de TVA, ce qui limite l’impact sur les ménages. Une précision qui rassure en partie, même si la communication reste floue pour certains. "Heureusement que je me suis renseignée, j’allais renoncer à mon crédit pour rénover ma maison", témoigne Rina, mère de famille à Toamasina. Pour les prêts professionnels en revanche, les banques sont appelées à jouer un rôle de conseil auprès de leurs clients, afin d’atténuer les répercussions et proposer des solutions adaptées. Si cette réforme fiscale soulève des critiques, elle vise selon ses promoteurs à renforcer l’équité du système et élargir l’assiette fiscale. Reste à voir si les effets positifs attendus par les autorités fiscales et bancaires compenseront, sur le terrain, la pression ressentie par certains secteurs déjà fragiles. Mais comme souvent, c’est dans l’application concrète que se jouera la réussite, ou non, de cette nouvelle orientation.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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