Publié dans Economie

Commerce des services - Madagascar veut rattraper son retard dans la SADC

Publié le mercredi, 06 août 2025
Lors de la conférence, hier à Antaninarenina Lors de la conférence, hier à Antaninarenina Crédit photo : Carinah

En 2023, Madagascar a exporté pour 160 millions de dollars vers la SADC, alors que ses importations ont dépassé les 500 millions. Un déséquilibre flagrant, dans un marché régional pourtant plein d’opportunités. Ce constat a été au cœur de la conférence organisée, hier à Antaninarenina. La SADC regroupe 16 pays et compte 370 millions d’habitants. Son PIB cumulé dépasse les 700 milliards de dollars en 2024. Madagascar, membre depuis 2004, échange surtout avec l’Afrique du Sud, Maurice et le Mozambique. Malgré cela, ses résultats dans les services restent faibles. Pourtant, le potentiel est là. Ce secteur représente près de 50% du PIB régional et couvre des domaines clés : finance, transport, tourisme, communication, technologies numériques et éducation. « Les services sont les piliers invisibles mais décisifs de la transformation économique », a déclaré David Ralambofiringa, ministre de l’Industrie et du Commerce lors de son discours.

Coopération 

Depuis 2012, la SADC dispose d’un protocole sur le commerce des services. Il facilite la circulation des prestataires, harmonise les réglementations et encourage la reconnaissance des qualifications. Les chiffres confirment une reprise. En 2023, l’Afrique a exporté environ 150 milliards de dollars de services. « Le tourisme a généré à lui seul 52 milliards, retrouvant son niveau de 2019. La SADC suit cette tendance. Dès 2023, ses exportations de services ont retrouvé ou dépassé leur niveau d’avant Covid », a ajouté le ministre. Cependant, l’Afrique subsaharienne reste marginale à l’échelle mondiale. Elle ne représente que 0,9% des exportations mondiales de services à forte valeur ajoutée. Pour Madagascar, le constat est clair : les services restent sous-exploités. Sur plus d’un milliard de dollars de services exportés en 2023, seuls 13% sont allés vers la SADC. Pendant ce temps, les importations explosent ; le déficit se creuse. Pour inverser la tendance, plusieurs pistes existent. Le pays peut miser sur le tourisme, l’enseignement supérieur, les services numériques ou les prestations professionnelles spécialisées. « Mais il faudra améliorer la qualité de l’offre, adapter les normes, et former aux standards régionaux », d’après David Ralambofiringa. Et le président de la Chambre de commerce et d’Industrie, Gil Razafitsalama, va dans ce sens. « Cette conférence est un moment clé. Elle permet de réfléchir à une feuille de route commune, de valoriser les opportunités, et de partager les expériences entre entreprises de la région », a-t-il souligné.

 

Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Groupe Sodiat - Des comptes réduits à zéro
  • Déplacement du PRRM à Dubaï - Une visite « stratégique », selon le Gouvernement
  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Incertain !
    Un lendemain incertain. Les couacs et le cafouillage ayant terni la séance inaugurale de la Concertation nationale ce mercredi 10 décembre laissent planer le doute sur la réussite, en final, de la Concertation nationale. Le premier pas compte beaucoup sur l’avenir d’une quelconque entreprise et d’une importance cruciale. Un premier pas réussi présage un dernier pas de gagner, un avenir de bon augure. Listing des invités mal conçus ! Des cartes des invités truffées de fautes d’orthographes etc. Des absences trop remarquées ! Une crédibilité des principaux organisateurs remise en cause!, etc. Bref, une cérémonie mal organisée. Plus d’un, observateurs ou simples citoyens profanes dans les analyses ou observations, paraissent constater le manque de sérieux de la préparation de cette Consultation nationale par le biais duquel la Nation toute entière espère en découdre vivement avec ce « cercle vicieux » qui résonne comme une malédiction. Forcément, le doute plane !…

A bout portant

AutoDiff