Publié dans Economie

Administration fiscale - Madagascar modernise sa gestion

Publié le dimanche, 24 août 2025
Représentants malagasy lors du dépôt de la ratification de la MAAC à Paris Représentants malagasy lors du dépôt de la ratification de la MAAC à Paris Crédit photo : DGI

A compter du 1er janvier 2026, la Convention multilatérale sur l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale (MAAC) prendra effet à Madagascar. La ratification a été déposée fin juillet à Paris par le ministère de l’Economie et des Finances via la Direction générale des impôts (DGI). Selon le communiqué officiel, cette démarche renforce la coopération fiscale internationale et améliore la transparence du système fiscal national. La MAAC ouvre de nouvelles possibilités pour l’administration malagasy. Les échanges d’informations pourront se faire sur demande, de manière spontanée ou automatique. Les contrôles conjoints avec d’autres Etats deviennent possibles. L’assistance au recouvrement des créances fiscales et la notification de documents fiscaux à l’étranger s’en trouvent facilitée. La convention s’appliquera aux principaux impôts, tels que l’impôt sur le revenu, la taxe sur la valeur ajoutée, les droits d’accises, les impôts fonciers et les droits d’enregistrement sur successions et donations. Jusqu’ici, l’échange de renseignements fiscaux reposait sur quatre conventions bilatérales. Ce traité élargit également le champ d’action de la DGI, tout en soutenant la modernisation et la transparence de l’administration fiscale.

 

Participation féminine 

Développée par l’OCDE et le Conseil de l’Europe, la MAAC constitue le cadre juridique international le plus complet pour la coopération fiscale. Les échanges d’informations, les contrôles conjoints, l’assistance au recouvrement et la notification de documents fiscaux sont désormais codifiés et sécurisés. L’initiative repose aussi sur le renforcement des compétences humaines. Deux formatrices issues de la DGI figurent parmi les plus actives du réseau francophone de l’OCDE en Afrique. Le programme « Former le formateur 2024 » a offert neuf mois de formation en ligne, deux rencontres à Paris, des ateliers thématiques et plusieurs sessions locales pour 150 inspecteurs et contrôleurs des impôts. L’OCDE a salué cette implication et invité les représentantes à intervenir lors de séances officielles aux côtés des homologues africains. En effet, la ratification de la MAAC et l’investissement dans la formation des cadres modernisent le service d’impôt à Madagascar. 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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