Publié dans Economie

Conjoncture économique - L’inflation poursuit une lente baisse

Publié le mercredi, 05 novembre 2025

Le comité monétaire de Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) a annoncé le 4 novembre 2025 le maintien de son taux directeur à 12%. Cette décision s’inscrit dans un contexte mondial marqué par une croissance modérée, estimée à environ 3,2% pour l’ensemble de l’année, contre 3,3% en 2024, et une inflation qui poursuit sa lente décrue dans la plupart des économies avancées. Au plan national, l’activité économique s’est repliée au troisième trimestre 2025 et les résultats des enquêtes de conjoncture indiquent que les événements politiques intervenus en septembre et octobre ont pesé sur la confiance des agents économiques. Dans ce cadre, la BFM a précisé vouloir observer les effets des mesures d’assouplissement mises en œuvre en octobre pour les dépôts bancaires avant d’envisager un ajustement du cadre monétaire.

« Nous voulons donner le temps aux mesures d’impact de se diffuser dans le système bancaire et à l’économie réelle », a déclaré un responsable de la Banque centrale. Par ailleurs, la masse monétaire en glissement annuel s’est élevée à 12,9% à fin septembre, sous l’effet conjugué de l’augmentation des crédits bancaires et des réserves en devises, tandis que le taux d’inflation est redescendu à 7,5% en septembre (contre 9,5% en début d’année), grâce notamment à la baisse des prix de l’énergie et des produits non alimentaires. Toutefois, la Banque centrale a rappelé que cette baisse restait fragile : « Le recul de l’inflation est encourageant, mais nous restons vigilants face à des risques externes et internes », a-t-on encore souligné.

Environnement incertain

Pour les opérateurs économiques, la décision de maintien du taux directeur génère des avis partagés. Un chef d’entreprise du secteur industriel confie : « En maintenant le taux à 12%, la Banque centrale nous donne un signe de stabilité, ce qui est rassurant pour nos investissements, mais en même temps, cela signifie que le coût du crédit reste élevé et cela freine nos projets d’expansion ». De l’autre côté, un responsable bancaire indique : « Avec le maintien du taux, les conditions monétaires restent contraignantes pour les emprunteurs, mais l’assouplissement des dépôts décidé en octobre devrait améliorer notre capacité d’octroi de crédit à moyen terme ». Du côté des ménages, plusieurs consommateurs interrogés à Antananarivo estiment que « bien que l’inflation redescende, on ne sent pas encore une dynamique forte de reprise, les prix restent élevés, et l’économie ne repart pas comme on l’espérait ». Face à ces témoignages, la BFM insiste sur sa triple mission : assurer la stabilité des prix, garantir la solidité du système financier et soutenir la reprise de l’activité économique. Elle souligne que l’environnement demeure incertain, tant en raison des tensions géopolitiques que des fluctuations des prix des matières premières, et que toute décision future sera prise « en fonction de l’évolution des indicateurs monétaires et de crédit ».

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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