Publié dans Economie

Politique général de l’Etat - Le volet économique se concentre sur l’urgence de la relance croissance

Publié le mardi, 18 novembre 2025

Le PMO PGE R ou programme de mise en œuvre de la politique générale de l’Etat, présenté hier devant l’Assemblée nationale, s’impose comme une feuille de route économique ambitieuse visant à remettre le pays sur pied en s’attaquant d’abord aux crises les plus urgentes, notamment les coupures d’électricité et d’eau qui paralysent depuis trop longtemp l’activité des ménages et des entreprises. Selon les estimations avancées dans le document, ces délestages auraient provoqué une perte moyenne équivalente à 1,5 point de croissance du PIB sur plusieurs années, freinant lourdement l’industrie, les services et le petit commerce. Le plan prévoit ainsi une enveloppe d’environ 50 millions de dollars destinée aux travaux d’urgence sur les réseaux de production et de distribution, avec l’objectif affiché de réduire de 70 pour cent les coupures dans les six mois à venir. En parallèle, le gouvernement place la lutte contre l’inflation au cœur de sa stratégie en renforçant la régulation des importations de produits de première nécessité et en assainissant les canaux de distribution. Au marché d’Antananarivo, une vendeuse de riz confie que « chaque semaine, le prix change, on n’arrive plus à suivre ». Elle estime que si les autorités parviennent réellement à stabiliser les prix du riz et du carburant, « ce serait une vraie délivrence pour les familles ». Le plan s’attaque aussi à la corruption et aux monopoles jugés responsables de nombreuses distorsions économiques, en misant sur la récupération des biens mal acquis pour injecter au moins 100 millions de dollars supplémentaires dans le budget public. 

 

Inclusivité

 

Le PMO PGE R cherche également à rendre la croissance plus inclusive en facilitant l’accès à l’emploi, en soutenant les PME et en accélérant la transition vers une économie formelle grâce à la simplification des démarches administratives. L’objectif est d’augmenter de 20 pour cent le nombre de contribuables enregistrés en 18 mois, grâce à la digitalisation et à une réduction du temps de création d’entreprise. Une jeune entrepreneure de l’agro transformation affirme que la lourdeur administrative et les frais non officiels bloquent encore beaucoup de jeunes, mais elle espère que la création d’une ligne de crédit garantie par l’État de 50 millions de dollars pourra « enfin donner une chance » à ceux qui veulent travailler légalement. La vision économique du programme inclut aussi une transition énergétique majeure, avec l’ambition d’augmenter de 30 pour cent la production hydroélectrique et d’investir environ 200 millions de dollars dans le solaire et l’éolien à travers des partenariats publics privés. Un spécialiste du développement durable rappelle que la résilience climatique doit rester au centre du dispositif, car « chaque cyclone détruit des infrastructures et fait perdre des points entiers de PIB ». Mais pour que cette transformation soit crédible, l’État devra mobiliser près de 500 millions de dollars auprès de ses partenaires et assurer une transparence totale à travers le futur Tableau de Bord National de la Refondation, qui sera publié chaque mois. 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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