Publié dans Economie

Transport aérien - Madagascar relance ses liaisons avec les Comores

Publié le vendredi, 28 novembre 2025
Cette reprise des liaisons aériennes avec les Comores s’inscrit dans une volonté affirmée de diversifier les connexions régionales Cette reprise des liaisons aériennes avec les Comores s’inscrit dans une volonté affirmée de diversifier les connexions régionales Crédit photo : MTM

La reprise annoncée de la liaison aérienne entre Madagascar et les Comores, à travers le premier vol d’Ewa Air prévu le 13 décembre 2025, marque une étape importante dans la stratégie nationale d’ouverture économique. Selon le ministre des Transports et de la Météorologie, Juste Raharisone, cette reprise s’inscrit dans une volonté affirmée de diversifier les connexions régionales afin de stimuler le tourisme, les échanges commerciaux et la circulation des travailleurs entre les deux pays. Le vol, pour l’instant assuré uniquement à l’aller et connecté via Mayotte, représente un signal positif après plusieurs années de ralentissement des liaisons régionales. 

Une seconde initiative vient renforcer cette dynamique : la compagnie Royal Air prépare une ligne directe Mahajanga - Moroni qui devrait, selon les premières indications, offrir de nouvelles opportunités aux opérateurs économiques du nord-ouest. Certains commerçants situés à Mahajanga indiquent déjà qu’une réouverture facilitée des trajets pourrait relancer les flux de visiteurs comoriens, tandis que des exportateurs malagasy espèrent un accès plus rapide à certains marchés de la région. Malgré quelques inquiétudes sur la fréquence réelle des vols, plusieurs acteurs locaux considèrent ces annonces comme un pas concret vers une meilleure intégration économique régionale, même si les résultats dépendront encore de l’application effective des mesures annoncées.

Ouverture progressive

Les réformes engagées par l’Etat concernent également l’ouverture progressive des aéroports secondaires, un volet jugé indispensable pour densifier durablement le réseau aérien national. Des travaux de réhabilitation et de mise à niveau sont déjà en cours sur plusieurs sites afin de permettre l’accueil de plus de compagnies et d’assurer une meilleure connectivité entre les régions. Selon le ministre, cet élargissement du réseau pourrait, à terme, réduire les coûts de déplacement, fluidifier la mobilité interne et attirer davantage d’investisseurs étrangers intéressés par la position stratégique de Madagascar dans le canal de Mozambique.

Sur le terrain, les avis sont partagés mais généralement encourageants. Un opérateur touristique d’Antananarivo souligne que de nouvelles liaisons avec les Comores pourraient redonner de l’air au secteur, encore fragilisé par les années précédentes, tandis qu’un artisan du secteur agroalimentaire espère que ces vols simplifieront l’exportation de produits frais. Quelques critiques persistent, notamment sur les risques de retards dans l’exécution des chantiers ou sur la gestion des futures fréquentations, mais la majorité des personnes interrogées estime que la relance des lignes régionales constitue une opportunité économique réelle, pour peu que les engagements soient tenus et que les infrastructures suivent le rythme.

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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