Publié dans Economie

Artisanat - Une concertation nationale pour détecter les points de blocage

Publié le mardi, 09 décembre 2025
L’événement, qui doit durer deux jours, vise à poser les bases d’une organisation structurée capable de soutenir les milliers de familles qui vivent de l’artisanat L’événement, qui doit durer deux jours, vise à poser les bases d’une organisation structurée capable de soutenir les milliers de familles qui vivent de l’artisanat Crédit photo : Fournie

A Mahamasina, hier matin, le forum national sur l’artisanat a débuté dans une ambiance mêlant espoir et réalisme. Plusieurs responsables publics accompagnés de représentants du monde privé se sont réunis pour examiner les perspectives d’un secteur longtemps négligé. La ministre chargée de l’Artisanat, Lucie Vololoniaina, a insisté sur l’importance de ce rassemblement comme moment charnière pour l’économie nationale. Elle a déclaré que “C’est une étape nécessaire pour résoudre durablement les défis du secteur de l’artisanat, et pour en faire un moteur concret de notre économie nationale”. L’événement, qui doit durer deux jours, vise à poser les bases d’une organisation structurée capable de soutenir les milliers de familles qui vivent de l’artisanat. Certains artisans ont confié qu’ils redoutaient l’instabilité des approvisionnements et l’accès difficile aux matières premières, mais qu’ils espéraient que ce forum offrirait enfin plus de visibilité et de débouchés. Par ailleurs, des députés, des responsables d’administration et des acteurs économiques ont assisté à l’ouverture, témoignant de leur volonté d’accompagner cette dynamique. Pour beaucoup, ce forum ne représente plus seulement une reconnaissance culturelle de l’artisanat traditionnel mais le début d’une ambition économique sérieuse pour tout un pays.

 

Meilleur encadrement

 

Le secteur de l’artisanat constitue déjà un pilier non négligeable de l’économie nationale, offrant des emplois dans les zones urbaines comme rurales. Avec une diversité de métiers dont la sculpture, la vannerie, la broderie, le tissage, le travail du bois ou du cuir, les produits artisanaux pourraient trouver des marchés locaux, régionaux et même internationaux si les reformes sont bien menées. Parmi les pistes évoquées : un meilleur encadrement, un accès plus facile à des financements et aux matières premières, un appui à la formation technique et un soutien institutionnel pour structurer les unités de production. Plusieurs économistes interrogés estiment qu’avec un cadre adapté, l’artisanat pourrait devenir un véritable levier de croissance. Le secteur privé est aussi encouragé à investir, favoriser l’exportation et valoriser l’image des produits malagasy. Certains artisans rêvent déjà d’exposer leurs œuvres sur des marchés internationaux ou dans des boutiques touristiques. Si les engagements sont suivis d’actes concrets, Madagascar pourrait voir naître un moteur solide d’emploi et de développement. Il faudra néanmoins surmonter des obstacles persistants comme l’informalité, l’absence de circuits fiables de commercialisation et la concurrence des produits importés à bas coût. A la fin du forum, les participants ont promis de revenir avec des propositions détaillées pour renforcer la filière, dans l’espoir d’un avenir plus stable et prospère pour l’artisanat national.

 

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Editorial

  • Concertation nationale
    Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir. Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan !…

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