Un analyste économique local explique d'ailleurs que « le poids de la facture énergétique et des produits de première nécessité comme le riz pèse lourdement sur nos réserves, car la production locale ne suffit pas encore à combler la demande intérieure ». Malgré ce déséquilibre, des secteurs comme le textile continuent de porter l'économie nationale avec une valeur d'exportation de 2 351,0 milliards d'Ariary, tandis que les produits miniers tels que le nickel et le cobalt rapportent environ 2 217,2 milliards d'Ariary. La Grande Chine s'impose désormais comme le premier fournisseur du pays, fournissant une large part des biens de consommation et de construction.
Instabilité
D’un point de vue historique, la croissance des échanges est réelle puisque les exportations sont passées de 6 036,6 milliards en 2015 à plus de 10 000 milliards aujourd'hui, mais cette progression est freinée par l'instabilité des cours mondiaux. Le secteur de la vanille et du girofle, autrefois piliers incontestables, subit une volatilité qui affecte directement les revenus des agriculteurs dans les zones rurales. Pour de nombreux observateurs, l’enjeu principal de l’année à venir réside dans la capacité du pays à transformer ses matières premières sur place pour augmenter leur valeur ajoutée. Un responsable de groupement professionel souligne que « nous exportons nos richesses brutes pour racheter des produits finis, ce qui limite notre souveraineté économique ». L'Union Européenne reste toutefois le partenaire privilégié pour nos ventes, captant une grande partie des textiles et des produits agricoles malagasy. Pour stabiliser durablement la monaie nationale et l'économie, les experts s'accordent sur la nécéssité de renforcer l'investissement privé et d'améliorer l'accès à l'énergie, afin de soutenir les petites industries locales qui peinnent à exporter face à la concurence étrangère.








