Publié dans Economie

Aviation Civile de Madagascar - Un chantier de redressement aux enjeux économiques majeurs

Publié le samedi, 27 décembre 2025

La nomination de Faniry Alban Rakotoarisoa, connu sous le nom de Bàbà, à la tête de l’Aviation Civile de Madagascar intervient dans un contexte marqué par de fortes attentes économiques et institutionnelles. Dès sa prise de fonction, le nouveau directeur général a tenu à clarifier sa position en insistant sur une approche fondée davantage sur les actes que sur les discours. Selon lui, l’ACM a déjà été dirigée par des profils expérimentés et reconnus, mais la situation actuelle de l’institution démontre que les résultats escomptés n’ont pas toujours été au rendez vous. D’un point de vue économique, l’état de l’aviation civile a des répercussions directes sur l’attractivité du pays, le coût du transport aérien, la sécurité des échanges et la confiance des investisseurs.

Le redressement envisagé suppose donc l’identification préalable des dysfonctionnements internes, notamment en matière de gestion financière et administrative. Avant d’engager toute réforme structurelle, la priorité est donnée à des audits et enquêtes officiels, menés par des entités relevant du ministère de tutelle ainsi que par la Cour des comptes. Cette étape est présentée comme indispensable afin d’établir un diagnostic fiable, condition essentielle pour restaurer la crédibilité de l’institution et sécuriser les flux économiques liés au secteur aérien, qui joue un rôle stratégique pour le tourisme, le commerce et les liaisons régionales.

Prudence et précipitation

Le processus de redressement annoncé par la nouvelle direction s’inscrit dans la durée et s’aligne sur la politique nationale de gestion des institutions publiques. Faniry Alban Rakotoarisoa affirme que le plan de redressement existe déjà, puisqu’il avait été présenté lors de sa candidature, mais qu’il ne pourra être appliqué qu’après la finalisation des audits en cours. Cette prudence vise à éviter des décisions précipitées qui pourraient aggraver les fragilités existantes. Sur le plan économique, une Aviation Civile performante est essentielle pour améliorer la compétitivité du pays, réduire les coûts indirects liés aux défaillances de régulation et renforcer la transparence. La question de sa légitimité à occuper ce poste a également été abordée, la procédure de nomination ayant, selon lui, respecté l’ensemble des critères légaux en vigueur. Par ailleurs, le dossier sensible des cinq Boeing 777, relevant de la compétence de l’ACM, fait l’objet d’investigations à la fois nationales et internationales. Les autorités indiquent que les enquêtes suivent leur cours normal et que les conclusions permettront d’éclaircir les impacts économiques et institutionnels de cette affaire. À terme, la clarification de ce dossier et la mise en œuvre effective des réformes pourraient contribuer à renforcer la confiance des acteurs économiques, même si les résultats concrets se feront attendre et dépendront surtout de la capacité réelle de l’ACM à traduire ses engagements en actions durables et cohérantes.

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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