Le redressement envisagé suppose donc l’identification préalable des dysfonctionnements internes, notamment en matière de gestion financière et administrative. Avant d’engager toute réforme structurelle, la priorité est donnée à des audits et enquêtes officiels, menés par des entités relevant du ministère de tutelle ainsi que par la Cour des comptes. Cette étape est présentée comme indispensable afin d’établir un diagnostic fiable, condition essentielle pour restaurer la crédibilité de l’institution et sécuriser les flux économiques liés au secteur aérien, qui joue un rôle stratégique pour le tourisme, le commerce et les liaisons régionales.
Prudence et précipitation
Le processus de redressement annoncé par la nouvelle direction s’inscrit dans la durée et s’aligne sur la politique nationale de gestion des institutions publiques. Faniry Alban Rakotoarisoa affirme que le plan de redressement existe déjà, puisqu’il avait été présenté lors de sa candidature, mais qu’il ne pourra être appliqué qu’après la finalisation des audits en cours. Cette prudence vise à éviter des décisions précipitées qui pourraient aggraver les fragilités existantes. Sur le plan économique, une Aviation Civile performante est essentielle pour améliorer la compétitivité du pays, réduire les coûts indirects liés aux défaillances de régulation et renforcer la transparence. La question de sa légitimité à occuper ce poste a également été abordée, la procédure de nomination ayant, selon lui, respecté l’ensemble des critères légaux en vigueur. Par ailleurs, le dossier sensible des cinq Boeing 777, relevant de la compétence de l’ACM, fait l’objet d’investigations à la fois nationales et internationales. Les autorités indiquent que les enquêtes suivent leur cours normal et que les conclusions permettront d’éclaircir les impacts économiques et institutionnels de cette affaire. À terme, la clarification de ce dossier et la mise en œuvre effective des réformes pourraient contribuer à renforcer la confiance des acteurs économiques, même si les résultats concrets se feront attendre et dépendront surtout de la capacité réelle de l’ACM à traduire ses engagements en actions durables et cohérantes.








