Publié dans Economie

JIRAMA - L’Etat lutte contre la gabegie

Publié le mardi, 26 février 2019

Taper du poing sur la table ! Depuis la semaine dernière, l’Etat a engagé une lutte pour le redressement de la JIRAMA. Le Président de la République Andry Nirina Rajoelina a proposé une solution allant dans ce sens en autorisant la compagnie d’eau et l’électricité d’acheter directement son carburant et réduire ainsi de plus de 30 % ses dépenses. Une déclaration faite lors de son déplacement en Ethiopie. Le ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures (MEEH), Vonjy Andriamanaga, a ensuite pris le relais en demandant à ce que  « les contrats entre la JIRAMA et ses fournisseurs soient révisés au plus vite ». Effectivement, jusqu’à maintenant, la compagnie d’eau et d’électricité sort toujours perdante au terme des différents contrats conclus auparavant. Elle est ainsi obligée de toujours faire des ventes à perte, étant donné que le prix de l’énergie venant des fournisseurs à la JIRAMA est bien plus cher que le prix de vente appliqué aux consommateurs. Par exemple, la JIRAMA achète le kWh à plus de 700 ariary au fournisseur pour le revendre ensuite à 500 ariary. Elle enregistre donc une perte de 200 ariary pour chaque vente. Le ministère a donc réussi à convaincre toutes les parties prenantes à reprendre les négociations, à l’issue desquelles tous les collaborateurs de la JIRAMA ont ainsi donné leur accord de principe pour ce faire, sauf un opérateur.

Pour précision, le MEEH voudrait instaurer le système de « coûts complets » où ce seront les fournisseurs qui s’occuperont à la fois de l’approvisionnement et de l’entretien. Le Premier ministre Christian Ntsay a enfoncé le clou avant-hier lors de sa descente également effectuée auprès du site de production de la JIRAMA sis à Ambohimanambola pour faire un état des lieux. Au cours de sa visite, il a pu constater des réalités aberrantes vécues par la société. La compagnie ne paie pas seulement l’énergie consommée mais toute l’énergie produite. Par exemple, si un groupe produit 100 kWh, la JIRAMA devra tout payer même si elle n’en consomme que la moitié. « C’est inadmissible que la JIRAMA paie non pas la puissance consommée mais la puissance installée », tonne le chef du Gouvernement. A lui de marteler que la révision des contrats de la compagnie d’eau et d’électricité avec ses fournisseurs s’avère incontournable. « C’est tout à fait normal qu’avec ce genre de partenariat, la JIRAMA sort perdante. Sa perte financière est due en grande partie par ces contrats barbares », explique le PM. Celui-ci a par ailleurs pointé du doigt certains consommateurs avec leurs branchements illicites qui sont à l’origine des milliards d’ariary de perte de la JIRAMA. Cependant, il faut reconnaître que certains usagers sont condamnés à effectuer cette malversation à cause de la lenteur du service de la JIRAMA qui, par manque d’argent, tarde à satisfaire la demande des potentiels consommateurs de bonne foi. Par conséquent, de grands changements doivent s’opérer. C’est pourquoi le Premier ministre insiste sur le fait que « les nouveaux contrats entre le ministère de tutelle et tous les partenaires de la JIRAMA devront être signés dès la semaine prochaine pour résoudre cette situation intolérable ». Le secteur énergétique joue notamment un rôle prépondérant dans la croissance économique du pays. Il est donc plus que nécessaire d’apporter des solutions efficientes. 
La Rédaction

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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