Publié dans Economie

Laura Ravelonjanahary - La réincarnation du courage

Publié le vendredi, 08 mars 2019

Ravelonjanahary Laura Fréderic est une jeune maman âgée de 25 ans. Elle a perdu son époux lors d’un accident de voiture alors qu’elle était enceinte de trois mois. « Nous sommes rentrés d’une sortie de promotion lorsque l’accident est survenu. Mon époux était gravement blessé. Il a ensuite perdu la vie à l’hôpital. C’était un grand choc pour moi. En une seconde, j’ai vu le mur de bonheur que nous avons patiemment construit s’effondrer. J’étais déboussolée, perdue, je ne savais plus quoi faire. La tristesse m’envahissait pourtant j’ai dû garder le sourire parce que je porte un enfant. Mes proches m’ont souvent répétée que mes larmes impactent négativement sur le bébé », raconte-t-elle avec émotion.

Depuis, elle a rassemblé tous les courages pour affronter la vie afin de garder au mieux la santé de son enfant. Six mois plus tard, elle a mis au monde un petit garçon nommé Lauïc. « C’est dure d’élever seule son enfant. Pourtant, depuis que j’ai mis au monde mon bébé, je me sentais mieux. Sa présence embaume mon cœur et rend mon bonheur. En ce moment, Lauïc est âgé de neuf mois. Bien que son père soit absent, je fais tout pour que mon fils soit heureux. D’ailleurs, je travaille beaucoup  afin de lui garantir un avenir meilleur », continue-t-elle.

La mécanique, un métier d’homme exercé par une femme

En effet, Laura travaille comme mécanicienne. Son métier consiste à réparer les voitures. « Etre une femme c’est comme tout le monde, mais être mécanicienne c’est un choix et un rêve qui s’est réalisé », affirme-t-elle. Son choix remonte à l’époque où elle a obtenu son baccalauréat technique. Elle a ensuite choisi la mécanique comme carrière. « Même mon père était plutôt sceptique au début lorsque je lui ai annoncé que je vais concourir pour une étude en mécanique. Il s’imaginait tout de suite des personnes avec des combinaisons sales. Pourtant, ma passion m’a emportée et j’ai quand même

intégré une centre de formation », explique Laura. Parmi les 150 étudiants de sa promotion, Laura était la seule fille. « Au départ, les garçons me regardaient bizarrement et me traitaient comme une intruse. Ils se posaient beaucoup de questions. Ils se sont surtout demandé ce qui m’a poussée dans ce domaine. Mais au fil du temps, ils ont fini par accepter ma présence et m’ont considérée parmi les leurs ». De même quand elle s’est immergée dans le monde du travail, elle affronte toujours les jugements des autres. « Les hommes ont souvent tendance à sous-estimer ma compétence. En tant que femme, ils croient que je suis censée ne rien savoir concernant le moteur et tout le reste. Par exemple, quand je constate un problème et propose une solution, mes coéquipiers ont eu du mal à me faire confiance. Ils vérifient encore mes propos auprès de quelqu’un d’autres. Mais il suffit de leur prouver qu’on maitrise le domaine pour qu’ils acceptent ». D’ailleurs, au début de sa carrière, les gens s’étonnent en la voyant au garage. Mais l’opinion des autres ne la préoccupe guère. Elle continue à vivre son rêve et offrir le meilleur d’elle-même à son enfant. D’ailleurs, elle encourage toutes les femmes à ne jamais baisser les bras quoi qu’il arrive.  

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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