Publié dans Economie

Prix du carburant - Possibilité de baisse sans subvention de l’Etat

Publié le jeudi, 11 avril 2019

Les pauvres les plus lésés. La Banque mondiale a présenté hier dans son siège à Anosy sa note de conjoncture économique de Madagascar. Le document présente les chiffres clés de l’économie pour l’année 2018 jusqu’en février 2019. Pour cette édition, Natasha Sharma, économiste principale et auteure de cette note de conjoncture a consacré un volet spécial dédié à la gestion des prix du carburant à Madagascar. D’après leur étude, seules les riches consomment du carburant donc ils sont plus privilégiés. « La subvention du prix du carburant est une subvention universelle. La personne consommant le plus de carburant profitera le plus de la subvention. L’essence et le diesel sont consommés par les plus aisés, par contre les plus pauvres consomment surtout les pétroles lampants. Le budget de ces derniers se limitent seulement au niveau de la subsistance », remarque Natasha.

Cependant, la situation peut s’améliorer. L’étape première à faire c’est de suivre la réalité du prix. Quand le prix du carburant mondial va augmenter, les prix du carburant à la pompe doivent aussi augmenter. Et inversement lorsque le prix mondial tend à la baisse. Par ailleurs, l’Etat peut aussi recourir à la réduction du coût fixe du prix du litre de carburant notamment les coûts de stockage, le coût de transport, le coût de distribution, et bien d’autres encore. Mais cette dernière requiert une collaboration étroite avec les compagnies pétrolières. Il faut que le Gouvernement travaille un peu plus avec les campagnies pétrolières pour avoir un impact. Une autre réforme proposée également c’est de promouvoir la concurrence du prix soutenue par une régulation effective. « Maintenant nous sommes dans une situation inhabituelle pour les pays qui sont importateurs de carburants. L’Etat joue deux rôles. D’un côté, l’Etat est un régulateur mais d’un autre côté, il est aussi un actionnaire des compagnies pétrolières. Pourtant, on peut avoir un régulateur indépendant. L’expérience globale montre que c’est important d’être vraiment neutre c’est-à-dire de ne pas avoir d’intervention. Mais en plus, c’est vraiment important de protéger les pauvres de la hausse du prix à travers des programmes de protection sociale ciblée. Même si les plus pauvres ne dépensent pas beaucoup d’argent pour les carburants, ils en dépensent  pour les pétroles lampants. Si on considère le budget des ménages des plus pauvres, ils dépensent plus rapport aux ménages les plus aisées », explique l’économiste. En gros, la Banque mondiale propose une croissance inclusive.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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