Cependant, la situation peut s’améliorer. L’étape première à faire c’est de suivre la réalité du prix. Quand le prix du carburant mondial va augmenter, les prix du carburant à la pompe doivent aussi augmenter. Et inversement lorsque le prix mondial tend à la baisse. Par ailleurs, l’Etat peut aussi recourir à la réduction du coût fixe du prix du litre de carburant notamment les coûts de stockage, le coût de transport, le coût de distribution, et bien d’autres encore. Mais cette dernière requiert une collaboration étroite avec les compagnies pétrolières. Il faut que le Gouvernement travaille un peu plus avec les campagnies pétrolières pour avoir un impact. Une autre réforme proposée également c’est de promouvoir la concurrence du prix soutenue par une régulation effective. « Maintenant nous sommes dans une situation inhabituelle pour les pays qui sont importateurs de carburants. L’Etat joue deux rôles. D’un côté, l’Etat est un régulateur mais d’un autre côté, il est aussi un actionnaire des compagnies pétrolières. Pourtant, on peut avoir un régulateur indépendant. L’expérience globale montre que c’est important d’être vraiment neutre c’est-à-dire de ne pas avoir d’intervention. Mais en plus, c’est vraiment important de protéger les pauvres de la hausse du prix à travers des programmes de protection sociale ciblée. Même si les plus pauvres ne dépensent pas beaucoup d’argent pour les carburants, ils en dépensent pour les pétroles lampants. Si on considère le budget des ménages des plus pauvres, ils dépensent plus rapport aux ménages les plus aisées », explique l’économiste. En gros, la Banque mondiale propose une croissance inclusive.
Solange Heriniaina