Publié dans Economie

Préservation de la nature - Le ministère de l’Environnement reste silencieux

Publié le lundi, 13 mai 2019

Imperméable aux appels de détresse lancés par les environnementalistes. De nombreuses réserves naturelles se dégradent de plus en plus, face à la déforestation et au défrichement engendrés par les paysans. Toutefois, le ministère de l’Environnement et du Développement durable reste de glace face à tout ce qui se passe. Les exploitations illicites se multiplient au fil des années. En parallèle, les exploitants augmentent également, contrairement à la protection des zones forestières. Ils choisissent particulièrement les aires protégées parce que la terre y est plus fertile étant donné la présence des forêts.  Pour le cas de Menabe Antanimena par exemple, « ces gens défrichent la Région pour pouvoir convertir la forêt sèche en champs d’arachides et de maïs. Les productions sont ensuite vendues en masse à des importateurs mais également à des industries locales spécialisée en brasserie et en provenderie. Des revenus assez considérables pour toutes les parties concernées », précise un responsable au sein du Fonds mondial pour la nature (WWF Madagascar). Des hautes autorités y trouveraient même des bénéfices dans cette sale affaire. Pourtant, cette réserve est aujourd’hui menacée de disparition. Selon les projections scientifiques, « si le rythme de déforestation persiste, Menabe Antanimena n’existera plus d’ici 2050 ». Le cas de Menabe Antanimena n’est pas un cas isolé. Le parc d’Ankarafantsika vit également la même chose.  Les environnementalistes ont déjà averti les autorités depuis plusieurs semaines, mais leurs appels sont restés vains. Ce sont toujours les défenseurs de l’environnement qui se mobilisent en premier et parlent au nom de nos forêts. Malheureusement, leurs actions sont loin d’avoir l’effet escompté. La sensibilisation ne suffit pas.


 Appliquer la loi
 L’exploitation des réserves naturelles est interdite par la loi. Une interdiction régie par l’Ordonnance n° 75-028 du 22 octobre 1975 où il est stipulé que : « tous les cas de feu sauvage intentionnellement allumé ou provoqué seront punis d’un emprisonnement de cinq à dix ans. Les autres infractions seront punies soit d’une amende, soit d’un emprisonnement de six mois à trois ans (…) ». Toutefois, jusqu’à maintenant, aucune personne n’a été sanctionnée sévèrement pour avoir détruit une forêt ou avoir pratiqué un feu de brousse. Les autorités ne font que constater les dégâts subis par les réserves naturelles. Il ne faut donc pas s’étonner que ces gens continuent de détruire activement les forêts pour leurs propres intérêts. Il n’existe aucune autorité pour se mettre vraiment en travers de leur chemin.
La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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