Publié dans Economie

Filière lait - L’importation de lait en poudre fragilise les producteurs locaux

Publié le jeudi, 06 juin 2019

Malagasy Dairy Board (MDB) organise la foire du lait au Palais des sports Mahamasina. L’événement a débuté hier pour se terminer ce samedi. C’est à ce moment que les membres du groupement ont dénoncé la concurrence déloyale que subissent les producteurs locaux de lait. En effet, le pays importe beaucoup de lait en poudre. « En 2018, le pays a importé 96 millions de litres de lait en poudre. Non seulement le pays se lance dans des importations massives mais le prix de ces produits importés coûtent moins chers au niveau du marché. Si nous estimons le prix du litre de lait à 1000 ariary auprès des producteurs locaux, ces produits leur auraient rapporté  96 milliards d’ariary. Cela justifie à quel point l’importation engendre une grande perte de revenus pour les travailleurs dans le secteur » rapporte Haingotiana Razafindraibe, Pca de MDB. Cela n’étonne pas pour autant car  les consommateurs se méfient de la qualité et de l’hygiène du produit vendu au marché local. Les acheteurs ne se sentent pas en sécurité car du lait de mauvaise qualité se propage partout. Les vendeurs ajoutent du formol voire de l’urine pour conserver le lait. Toutefois,  les producteurs n’arrivent à combler que  seulement 40% de la demande. Leurs vaches manquent de fourrage et deviennent moins productives.


 Sensibilisation
  Durant ces trois jours d’exposition, le groupement propose une consommation gratuite de lait pour les visiteurs. « Notre objectif consiste à renforcer la sensibilisation sur la consommation du lait et du produit laitier. A noter qu’un Malagasy consomme en moyenne 12 kg de lait par an. Alors que la consommation moyenne en Afrique est de l’ordre de 20 kg par habitant par an. Ce qui prouve que la consommation de lait à Madagascar reste très faible. Un bar à lait s’ouvre ainsi à tous les visiteurs. Ces derniers peuvent alors gouter à des produits de bonne qualité et faire ensuite la différence lorsqu’ils s’approvisionnent au marché » explique Mira Rakotondrandria, directeur exécutif de MDB.  A titre d’information Malagasy Dairy Board célèbre ses quinze années d’existence. Le groupe essaiera de mettre en place un label baptisé spécialement MDB pour rassurer les consommateurs de la qualité du produit.
 Solange Heriniaina

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff