Dans les détails, la ventilation des dix principaux marchés émetteurs pour le pays montre que la tendance des réservations s’est nettement améliorée au cours du premier semestre de cette année. « Les arrivées de la France, hormis l’île de la Réunion, principale source de visiteurs, ont augmenté de 33% par rapport à l’année dernière. Quant aux îles Vanille à savoir la Réunion, Maurice, Mayotte, les Comores et les Seychelles, les arrivées ont augmenté de 21% et celles d’Italie de 37%.Les marchés en repli fin 2017 et début 2018, l'Afrique du Sud, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Chine, ont tous repris la croissance. Seules les arrivées des Etats-Unis, 8ème marché émetteur pour Madagascar, ont continué à baisser, mais cette baisse s’est ralentie », détaille l’étude de ForwardKeys.
Réseau aérien
Ce boom touristique résulte notamment de la hausse considérable de la capacité du transport aérien. Si l’on ne cite que celle de la compagnie aérienne nationale, Air Madagascar par exemple, la capacité à destination de l’Europe a augmenté de 81% sur les neuf premiers mois de 2019, pour pouvoir assurer le tiers des besoins du marché. En plus, elle a aussi lancé un nouveau service bihebdomadaire à destination de Johannesburg. « D'autres compagnies importantes telles qu’Air Austral ou Air Mauritius développent également leur capacité à destination de Madagascar, de 23,6% et 3,8% respectivement entre janvier et septembre par rapport à la même période de l'année précédente. En 2018, la capacité totale sur le réseau international n'avait augmenté que de 1,8% », notifie l’étude de ForwardKeys. En tout cas, « ce sont des données extrêmement encourageantes, qui valident nos initiatives récentes pour rendre Madagascar plus attrayant pour les visiteurs internationaux » s’enthousiasme Boda Narijao, président du conseil d’administration de l’Office national du tourisme de Madagascar, promoteur de la destination.
En plus, les trois quarts des visiteurs à Madagascar sont des touristes dont le séjour dépasse quinze jours, et 19% d’entre eux y passent plus d'un mois. Cette durée de séjour relativement longue représente un facteur clé de la croissance économique de la destination.
Rova Randria